Dies irae ! Jour de colère ! C'était bien le cas en ce mardi 15 mai 2012, qui aurait pu être une journée de liesse, printanière et politique, mais où la colère divine s'est manifestée sous diverses formes.
Ce blog vous paraît sans doute un peu réchauffé, mais d'autres événements m'ont sollicité et distrait de l'écrire plus tôt, le différant ainsi jusqu'à aujourd'hui jeudi. Ce sont là des choses qui ne sont pas si fréquentes et qu'il ne faut donc pas garder sur le coeur !
J'ai déjà dit (le mardi même et vous pouvez vérifier dans ce blog ! ) combien le discours de François Hollande, lors de son intronisation comme Président de la République, m'avait paru agressif à l'égard de son prédécesseur. Je vous avais même dit que j'en ferai une version complète, non expurgée, avec tout ce que le Président avait choisi de ne pas dire et qui, a contrario, constituait la critique la plus féroce du comportement et de la politique de Nicolas Sarkozy. Il est bien tard pour le faire maintenant et j'y renonce donc.
En revanche, et les commentateurs se sont abondamment attardés sur ces aspects, il a vraiment traité son prédécesseur avec une dureté et une méchanceté que justifiaient d'ailleurs parfaitement les attaques infamantes qu'il avait subi de sa part, sans y répondre alors, au cours de la campagne électorale ; Nicolas Sarkozy n'avait cessé de le traiter de menteur (sans rire lui-même, ce qui est fort !), y compris dans le débat télévisé où les spécialistes ont compté une bonne vingtaine d' accusations explicites de cette nature.
Nicolas Sarkozy est sans doute de ces gens (j'en ai rencontré un certain nombre) qui pardonnent volontiers et facilement aux autres les injures qu'ils leur ont eux-mêmes dites! Il pensait donc avoir apaisé et amadoué Hollande par les quelques fleurs qu'il lui a adressées (feignant de faire taire ses séides qui l'injuriaient lors des résultats du vote), une fois sa propre défaite consommée. Bernique ! François Hollande s'est vengé à sa façon, mesurée mais efficace, lorsqu'il s'est abstenu de le raccompagner et a laissé Carla Bruni-Sarkozy raccompagner par la main dans la cour de l'Elysée son ex-président de mari. Il faut dire qu'il ne l'a pas non plus ménagé dans la suite quand, dans la série des figures de ses prédécesseurs, il les a tous évoqués avec, pour chacun, un mot aimable et positif, même pour ceux qui n'étaient pas de son bord. Pour Sarkozy, il s'est borné à lui souhaiter, non sans ironie, de bonnes vacances, faute d'avoir trouvé quoi que ce soit positif dans les cinq années de son exercice du pouvoir.
Jour de colère. On peut dire que le ciel l'a vengé en ouvrant abondamment ses écluses durant la promenade présidentielle à travers Paris, contraignant ainsi, paraît-il, François Hollande à changer trois fois de costume. Le président a toutefois supporté ce déluge avec stoïcisme, pensant sans doute que bientôt, fuyant les humeurs du ciel parisien, il allait se rendre à Berlin et échapper par là même à ces mauvaises manières.
Il n'en a rien été puisque à peine son avion avait-il décollé que le ciel, dans sa colère (Dies irae!), renonçant à l'innocence de la pluie, le frappait inopinément de sa foudre.
Grand émoi dans le landerneau journalistique ! L'avion a dû faire demi-tour et un autre aéronef a été sollicité pour achever le voyage. Il aurait assurément pu en être autrement puisque, de l'avis unanime des spécialistes de la navigation aérienne, ce genre d'incident est de la plus grande banalité.
Le foudroiement des "aéronefs" est en effet fréquent, surtout à basses altitudes, et il est prévu par les constructeurs. L'avion constitue une cage de Faraday qui protège l'intérieur de la cabine. Tous les équipements y sont soigneusement reliés à une même masse pour éviter une perturbation causée par la foudre et des dépertiteurs de potentiel permettent l'évacuation de l'électricité statique.
En la circonstance, on en a fait tout un fromage (dans la presse surtout) et l'équipage a sans doute choisi, compte tenu des circonstances et du passager, de ne pas prendre le risque d'un incident dans la suite du voyage. Imaginez qu'en ce jour d'intronisation l'avion présidentiel ait connu un incident réel, on n'aurait pas manqué d'y voir la main sinon de Dieu, du moins du président sortant et sorti.
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