Quand on ne s'y prend pas aux cheveux (et c'est très loin d'être fini!), on doit pleurer dans les chaumières de l'UMP devant les succès qui s'accumulent dans les débuts de la présidence de François Hollande, alors qu'on prévoyait pour lui, selon ses adversaires, les pires désastres, tant sur le plan international qu'intérieur et même financier.
Mauvaise nouvelle pour eux ce matin encore ! L'agence Moody, nous dit-on, a maintenu les trois A à la France, alors qu'on en prédisait la dégradation immédiate ; la Bourse a monté hier alors qu'on prévoyait la débandade ; ce matin même, sur RMC, 70% des Français ne croient pas à une déroute bancaire en France. Après celles des Etats-Unis, la réunion de Bruxelles s'est bien passée et a marqué, en gros, le succès diplomatique de François Hollande que de plus en plus d'Etats rejoignent sur ses positions, tandis que celle de Mme Merkel se dégrade de jour en jour ; même la presse allemande le constate, en soulignant que c'est la première fois qu'elle a perdu sa suprématie dans des assemblées qu'elle dominait totalement, Sarkozy s'alignant lui sur ses positions.
Voilà en plus, que notre François s'embarque, sans coup férir, pour l'Afghanistan pour aller causer avec nos soldats qu'il entend faire revenir avant la fin de l'année de 2012. Je ne suis pas sûr d'ailleurs que ce soit à Kaboul qu'il ait été le mieux accueilli car, pour les militaires, le séjour en Afghanistan est très loin d'être une catastrophe, sur le plan de la retraite comme sur celui de la solde !
Comment éviter la référence, pour tous ces voyages aériens et ces apparitions triomphantes, au "Hollandais volant" de la célèbre légende des gens de mer ?
Il reste à notre nouveau président à gérer ses succès sans arrogance et sans excès ; dans le genre, pour aller à Bruxelles, il a même pris le train à l'aller et la voiture au retour, au grand étonnement de la presse qui n'a pas manqué de souligner les difficultés technique d'un tel choix de transport. Nos journalistes sont-ils trop jeunes ou trop ignorants pour se souvenir que le général De Gaulle qui allait chaque semaine à la Boisserie, s'y rendait en voiture? Cela ne manquait pas de poser des problèmes dans une période, qui, du fait de l'OAS, était, à cet égard, beaucoup dangereuse que la nôtre. On a d'ailleurs pu le constater lors de l'attentat dont il a été victime. Cela ne l'a d'ailleurs en rien empêché de poursuivre dans ses habitudes automobiles. Notre période est beaucoup moins agitée et je ne pense pas qu'il y ait un terroriste à chaque carrefour ou virage pour guetter le véhicule présidentiel.
Petite ombre au tableau : l'affaire de la condamnation de Montebourg pour avoir traité d'"escrocs" des dirigeants de la société SeaFrance . Je ne sais pas comment les leaders de l'UMP qui, faute de mieux, mettent cette affaire sur le tapis, peuvent arriver à le faire sans rire ; je les admire fort pour cette maîtrise de soi quand on connaît la nature des affaires qui ont concerné (et concernent encore) certaines vedettes de leur mouvement. Nous vivons une étrange époque où la justice est saisie pour la moindre épithète quelque peu leste ; je vois venir le temps où l'on intentera un procès à l'automobiliste qui, à un carrefour ou dans un dépassement, en aura traité un autre de connard.
Nous n'en sommes pas encore aux fatidiques cent jours, mais, en tout cas, cette première semaine présidentielle aura été semée de roses et couronnée de lauriers. « Pourvu que ça doure » comme disait Mme Laetitia Ramolino, la maman de notre Napoléon que je viens d'évoquer avec les Cent Jours !
1 commentaire:
Infos du soir :
La France emprunte à des taux plus bas que jamais (2,5 % je crois)et l'euro tombe à moins de 1,25 $. On a livré du champagne rue de Solférino!
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