En cherchant un vieux post
sur la pub suite à mon blog d'hier, j’en ai trouvé un autre, que j’avais totalement oublié mais
qui n’a pas pris une ride et montre, en outre, que comme naguère Julio
« Je n’ai pas changé ! ». Je le reproduis ici; comme c'est
samedi et que je n'ai rien à dire de plus que les autres sur les morts de
Clément et de "Gros Quinquin".
La fameuse affiche de la prétendue campagne anti-tabac, qui, naguère, visait à assimiler le fait de fumer à la fellation, avec une cigarette à la bouche de deux adolescents (la clope étant censée évoquer le sexe d’un monsieur qu'on ne voyait que de trois-quarts arrière), était surtout assez nulle. Personnellement, sans le battage préalable fait autour de cette image, je n’aurais pas un instant songé à assimiler cette cigarette maigrelette à un sexe, surtout au moment où la même presse nous apprenait que, nous autres Français, avons les plus longs pénis (donc les plus beaux sexes) de toute l’Europe !
En fait, toute la suite a indiqué que ce n'était là qu'un coup de pub à double détente (et frein dans le moyeu, comme aurait dit le bon Pierre Dac). L’association « Droits des non-fumeurs » (DNF), qui avait soi-disant fait réaliser ce projet d’affiche, qui en réalité ne consistait qu’à réaliser 15.000 cartes postales avec cette image, voulait, en fait, créer le buzz autour de sa lutte anti-tabac. Elle voulait surtout lancer par là son vrai projet; qui consistait en un film d’Yvan Attal sur le thème « fumer revient à servir de décharge pour les produits toxiques les pires que sont l'acétone, l'arsenic, le DDT, l'amoniaque, le goudron, le polonium, etc". Ce film paraît toutefois plus intelligent que l’affiche en cause.
Le drôle de la chose est que l’association Droits des non-fumeurs (DNF) aurait décidé de suspendre sa prétendue campagne d’affiches contre le tabagisme des jeunes à la demande de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité, l'ARPP.
Vous ne savez sans doute pas ce qu’est l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité ou ARPP. Nul ne vous en tiendra rigueur, car cette ARPP est toute jeune ; c’est même un bébé, puisqu’elle est née le 25 juin 2008 et avait donc moins de deux ans au moment des faits.
C’est sans doute pour cela qu’elle ne semble pas exercer la moindre "autorité" et que nos médias et, en particulier, les radios et les télés sont inondées des publicités les plus scandaleuses et les plus mensongères. Je pense ici surtout à la foule des pubs sur les incessantes propositions de prêter à des populations pauvres, déjà surendettées à mort, comme à toutes les publicités sur les jeux de hasard, depuis les paris sportifs jusqu’au loto national, en passant par tous les attrape-couillons de la Française des jeux et les casinos sur internet.
Que voulez vous que fasse la pauvre petite ARPP ? Mais je dois vous en dire un peu plus, car le récit en vaut la peine.
L’idée de « contrôler » la publicité est quasi aussi vieille que la « réclame » elle-même, inventée par le cher papa de Madame Badinter (elle-même philosophe de son état et actionnaire majoritaire de Publicis), Marcel Bleustein-Blanchet, qui fonde Publicis en 1926. L’« Office de Contrôle des Annonces » (OCA) est créé, probablement par lui ou à son instigation, en 1935. Ce n’est nullement, comme le nom pourrait le donner à penser, un organisme indépendant, étatique par exemple, qui "surveillerait" la publicité. L’OCA regroupe, en effet, dès cette époque, les « acteurs du secteur publicitaire » ! Comme son nom est censé l’indiquer et selon ses propres termes, cet office assurait la « sincérité » (le mot est joli !) des « réclames », renseignait sur les « annonces trompeuses » (comme s’il y en avait d’autres !) et donnait des avis sur « la moralité et la légalité des publicités » (Fichtre !). Si vous avez jamais vu quoi que ce soit de tel, vous avez, une fois encore, gagné une tringle à rideaux !
Les contrôlés étaient déjà les contrôleurs et ils le demeurent !
En 1953, l’OCA change de nom mais non de mode de fonctionnement et devient Bureau de Vérification de la Publicité (BVP). Il reste, comme il l’a toujours été une façade, elle-même contrôlée par ceux-là même qu’elle prétend contrôler ! En 2005, comble de l’hypocrisie le BVP se dote d’une « consultation déontologique » !
Laurent, serrez ma déontologie avec mon autodiscipline !
En 2008, suite au Grenelle de l’environnement, le BVP décide de se doter d’une nouvelle organisation. Révolutionnaire ! Il se composera désormais d’un conseil paritaire de la publicité et d’un jury de « déontologie publicitaire » (quelle alliance de mots hardie ! C’est ce que la rhétorique classique appelle, en termes savants, un « par’uponoian »). Le 25 juin 2008, le BVP devient l'Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité, persistant dans sa constante politique d’autorégulation. La définition que se donne lui-même ce bel organisme ferait pleurer un seau à charbon (comme disait ma grand mère). Oyez bonne gens !
Cette association de type loi 1901 (comme l’Amicale des boulistes de Petachat), a, en effet, pour mission de « mener une action en faveur d'une publicité loyale, véridique et saine dans l'intérêt des professionnels de la publicité, des consommateurs et du public ». On croit rêver !
Présidée alors par Jean-Pierre Teyssier, (73 ans aux cerises), cheval de retour du giscardisme, l’ARPP (dont le sigle ne s’interprète bien, en fait, qu’à la lueur du langage bébé "Areu Pépé !") veillera jusqu'à son retrait, en 2010 (il sera remplacé en 2011 par F. d'Aubert 70 ans), avec la vigilance que nous avons pu constater chaque jour, aux messages comme aux destinées de la publicité sous toutes ses formes ! Nul doute que l'Areu Pépé ne maintienne cette tradition !
AVIS
Chères lectrices, chers lecteurs
Je me vois contraint de préparer mon retrait de ce blog, dont je suis par ailleurs tout à fait satisfait car, depuis quelque temps, je suis littéralement envahi par des "spams" venant des Etats Unis et issus de blogs américains.
Chaque jour, en effet je reçois désormais au moins une vingtaine de messages en forme de pseudo-commentaires et qui, en réalité, émanent de gens qui, de toute évidence, n'ont pas lu le texte sur lequel ils prétendent pourtant s'exprimer. L'explication que j'ai de ce phénomène est qu'il s'agit de messages envoyés automatiquement et qui n'ont pas d'autre but que de solliciter, de ma part, la consultation du blog ou du site de ceux qui les envoient.
Je suppose que les auteurs de ces envois présentent de la publicité dans leur blog ou site et que les bénéfices de cette publicité sont d'autant plus importants que le nombre des visites qu'ils reçoivent est lui-même plus grand.
Ce phénomène qui au début été discret (quatre à cinq messages par jour) devient de plus en plus insupportable ; il m'arrive d'en avoir une trentaine qu'il faut non seulement que je détruise immédiatement mais que je dois supprimer aussi dans la liste des commentaires où ils s'accumulent je ne sais trop comment.
Je me suis ouvert de ce problème auprès de correspondants plus éclairés que moi sur ces questions, mais il faudrait que je fasse (comme le fait Marius par exemple) une sorte de signature pour chaque message reçu que l'envoyeur doit reproduire pour que son message soit accepté dans la boîte où il arrive. C'est une procédure extrêmement contraignante et qui a pour but, tout simplement, d'écarter les messages envoyés automatiquement.
Je m'oriente donc vers une autre solution qui est celle de publier mes textes dans mediapart auquel je suis, par ailleurs, abonné et qui a un système de blogs très commode et je dirais même intéressant pour les échanges avec les lecteurs puisque, sur la vingtaine de textes que j'ai publiés chez cet hébergeur, plusieurs ont même été publiés en première page du Journal ou du Club qui sont les deux voies de publication à mediapart (la voie normale et courante étant le Club).
J'avais hésité à adopter cette solution, car je craignais que ne puissent lire mes blogs dans mediapart que des gens qui étaient eux-mêmes abonnés à mediapart. Fort heureusement, il n'en est rien ; si la lecture du "journal" est réservée dans la partie gauche de la page d'accueil, l'accès est libre pour la partie droite qui est intitulée le "club" et dans lequel sont présentés les textes des blogueurs.
Je vais donc continuer, pendant un certain temps, la double publication (ici et dans mediapart). Pour vous permettre de vous y habituer si vous le souhaitez, je vous explique en deux mots l'accès à mon blog de mediapart qui est extrêmement simple.
Voici la marche à suivre.
Vous tapez dans Google ou ailleurs mediapart.fr (sans accent sur e)
Vous arrivez alors sur la page d'accueil .
Vous avez une case "recherche" sous le titre où il vous suffit de taper mon nom chaudenson (j'ai renoncé, d'ailleurs par oubli, au pseudo).
Vous avez accès alors à la liste de mes blogs et à leurs textes sans aucune nécessité d'être abonné à quoi que ce soit.
Je n'ai pas fait l'exercice moi-même mais il y a, dans mon espace personnel, une rubrique "contacts" qui doit, je pense, permettre à celles et ceux qui s'y inscrivent de recevoir automatiquement par courrier électronique le blog du jour, un peu comme dans le blog actuel de Google. Je vais m'informer sur ce détail et je vous donnerai le résultat de mes investigations.
Je ne saurais que vous conseillez d'aller faire un tour sur mediapart.fr ne serait-ce que pour voir si ce procédé vous convient, même si ce n'est pas très compliqué pour moi de publier mon texte quotidien sur ces deux supports comme je le fais. Vous allez sur l'un ou l'autre des mes posts en cliquant simplement sur le titre dans la liste.
Bonne lecture et amitiés à toutes et tous
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