Vous ne vous attendiez assurément pas, et moi encore moins, à ce que mon dernier blog « Naufrage à l’italienne » ait une suite. Une fois de plus pourtant, le flair infaillible d’Usbek l’a conduit à subodorer, puis à découvrir le pot aux roses.
Mais même avec Aldo Maccione (une fois qu’il se serait laissé pousser la barbe) dans le rôle du beau commandant Francesco Schiettino, le script du film aurait fâcheusement manqué de vedette féminine. Fort heureusement depuis hier, il y en a une et non des moindres puisque est apparue dans l’intrigue, aux dernières nouvelles, une jeune et séduisante Moldave, rôle pour lequel on verrait assez bien Sharon Stone, si le budget du film le permet.
Elle était à bord avec un statut mal défini, ce qui laisse d’autant plus de liberté au scénario.
Etait-elle passagère clandestine (elle ne figure ni sur la liste des membres d'équipage ni sur celle des passagers) ? On peut toutefois en douter vu ses relations avec la commandant. Etait-ce une invitée spéciale du commandant Schiettino, que celui-ci aurait négligé d'inscrire, comme il a obligation de le faire pour tout passager monté à bord ? Certes la compagnie affirme que les lois en vigueur et les normes de sécurité ne permettent pas l'embarquement de personnes non enregistrées, mais on peut noter que les règlements ne permettent pas davantage de dérouter un navire et ses 5000 passagers pour aller faire coucou au village natal du chef cuistot, et moins encore, ce faisant, de planter le navire sur un écueil. Le problème de la belle Moldave reste donc posé.
Quel que soit son statut comme passagère, elle pouvait tout à fait, en tout cas, connaître le commandant puisqu'elle travaille au sein de la compagnie depuis cinq ans. Elle se trouvait au moment de cette croisière en vacances ; après tout, comme d'autres en d'autres lieux et en d'autres temps, peut-être a-t-elle été invitée, en dernière minute et à l'improviste, par le commandant qui l’aurait vue passer sur le quai de Civitavecchia, libre, oisive et sans but précis ?
Elle ne nie d'ailleurs pas avoir été à bord du navire, même si le récit qu'elle donne de sa présence est un peu rocambolesque puisqu'elle affirme que le commandant y a fait un travail extraordinaire et qu'il a « sauvé plus de 3000 personnes ». À lui tout seul c’est quand même beaucoup surtout s’il a quitté bord aussi vite qu’on peut le penser !
Il y a toutefois quelques problèmes de lieu et de temps pour ce qui concerne le commandant et la belle et blonde Moldave. On a entendu d'un côté qu'elle se trouvait, à ses côtés, à table une demi-heure avant l'accident ou qu’ils étaient, à ce moment, ensemble sur le pont. D'autres témoins affirment avoir vu la belle Moldave aux côtés du capitaine dans la salle des commandes. Y était-elle pour traduire en russe des informations fournies par les officiers dans le cadre de l'évacuation italien ou pour d'autres raisons, il est bien difficile de le savoir. Le scénariste devra se débrouiller avec tout ça !
Il semble toutefois clair, d'après les enregistrements téléphoniques faits à la Capitainerie, que le commandant a donné des versions de l'affaire qui sont quelque peu contradictoires, aussi bien entre elles que par rapport aux témoignages.
Le principal mystère est qu’il y aurait, dans l'emploi du temps du beau commandant, une plage de 53 minutes pendant laquelle on ne sait pas exactement ce qu'il a bien pu faire. À voir notre blonde Moldave, je serais assez porté à avancer une hypothèse sur l’emploi conjoint de cette petite heure, bien que je n'ai aucun moyen ni de la fonder et moins encore de la vérifier.
« Naufrage à l’italienne » va-t-il virer à « Titanic 2 » ?
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