La bataille de l'élection présidentielle est désormais bien engagée et elle sera rude. Comme on l’a la vu avec l’incident du « sale mec » tous les coups seront permis mais ce n’est pas avec ça que se gagne pareille élection. Il faut du plus sérieux et, comme on dit aujourd’hui à Canal Plus, la référence ultime en matière de jeunisme parisien, « du lourd ! ». Il faut, un de ces jours, que je vous cause de l’évolution de Canal + ce dont me détourne pourtant la crainte d’ennuyer mes lecteurs lointains par une référence dérisoire et trop franco-française.
Dur ! Dur pour notre président, entre Marine et Babar qui lui disputent l’accès au second tour ! Père garde-toi à droite ! Père garde-toi à gauche !
Le Front National avait, jusqu'à présent, le monopole de Jeanne d'Arc puisqu'il tenait, sur la Place des pyramides (Paris 1er), où trône la statue équestre de la Sainte, la cérémonie annuelle en son honneur. Voici que le FN se voit doubler sur sa droite (ce qui est illégal au regard du code de la route de l'Élysée) par Nicolas Sarkozy.
Je suis surpris que la si imaginative cellule de communication de l'Élysée n’ait pas songé à organiser une sorte de fiesta historico-touristico-politique, du genre de « Puy de la Folle » (modèle De Villiers), à Domrémy. Le casting était pourtant évident ! Dans le rôle de la pucelle, s’imposait Nadine Morano, qui, née à Nancy, est un peu la payse de Jeanne, et qui, en un peu plus étoffé, possède après tout le physique de l'emploi. Bien sûr l’idéal pour ce rôle aurait été Marine Le Pen mais son accord eût été sans doute plus difficile à obtenir.
Les stratégies du parti présidentiel sont toutefois plus complexes et plus subtiles en ce qui concerne les adversaires de gauche. Pour éviter les contre-feux de l'opposition, on s'efforce de brouiller les pistes et de s’engager trop tôt. Ces tactiques me font penser aux pistards qui, dans une course de vitesse, font du « sur place » pour ne pas s’élancer les premiers et risquer de se faire contrer !
Le pouvoir en place saute ainsi, à pieds joints, de la « règle d'or » (dont on ne parle plus guère vous l'aurez observé) à la TVA sociale, dont on nous a rebattu les oreilles depuis quinze jours, avant de nous dire, ce matin même, sur BFM-RMC, de la bouche autorisée du conseiller spécial du président de la République, que ce terme est tout à fait inadéquat. La dernière tarte à la crème à la mode est désormais la taxe sur les transactions dont tout le monde sait bien que la plupart des autres Etats et, en particulier le Royaume-Uni, ne veulent pas et qui ne ferait sans doute pas les affaires des milieux financiers français. En effet, immédiatement, toutes les transactions qui s'opèrent en France traverseraient la Manche, ce qui permettrait peut-être de remplir les carnets de commandes de SeaFrance qui s'en trouveraient par là même sauvé.
On doit peut-être s'orienter vers une meilleure coordination des actions politiques, sur le modèle proposé hier (conseil gratuit d’Usbek Consulting comme toujours). On pourrait, en effet, réemployer une partie des marins de SeaFrance ( payés, je viens de l’entendre, 3000 euros par mois, ce qui explique la gueule qu’ils font à l’idée d’être employés à conduire les cars de la SNCF) à sauver la fabrique de bérets basques en faillite en lui donnant désormais à produire des bérets de marins.
Une autre évolution très importante dans notre paysage politique est qu'après nous avoir gavés de « Grenelles », puis d' « Etats généraux », on en vient maintenant au mot « Sommet » puisque, le 18 janvier 2012, ce sera un « Sommet » (de je ne sais quoi d’ailleurs) qui se tiendra et non pas des « Etats généraux » comme on nous l'avait annoncé d'abord. Comme aurait dit Coluche : « ça vient de sortir ! ». Le changement est naturellement d'importance.
Cette prochaine concertation me paraît un modèle du genre. En fait, on ne sait même pas exactement ce dont on va parler, mais ce qui est sûr est que tous les gens qu'on va inviter à cette réunion sont contre tout ce qu'on pourrait éventuellement y proposer. Saints dicats priez pour nous !
Il faut reconnaître qu'on va sans doute réussir, en la circonstance, ce qui est habituellement quasiment impossible dans le milieu concerné : l'u-na-ni-mi-té syndicale, qu'on ne parvient jamais à réaliser, pas même pour le défilé du 1er mai qui pourtant n'a guère de conséquences.
Au fond, TVA sociale et imposition des transactions financières relèvent l'un et l'autre de la même ficelle politique, vieille comme le monde mais inusable.
Dans cette affaire, notre gouvernement et surtout notre président pourront dire, sans qu'on puisse les contredire, qu'ils étaient sur le point de sauver la France et même le monde (en la circonstance avec la TVA sociale, notre industrie nationale et avec la taxe sur les transactions financières, notre budget et même nos finances), mais que les vilains et sournois ennemis de la France (les syndicats dans le premier cas, les étrangers dans le second) ont empêché que se réalise ce miracle économique et budgétaire.
vendredi 6 janvier 2012
Sainte Jeanne et Saints Dicats
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1 commentaire:
Remarque d'Usbek lui même.
Marrant de voir fêter l'anniversaire (même le 6OOème) de quelqu'un dont on ignore la date de naissance!
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