Avec la cuisine et l’administration, la psychologie est la troisième mamelle de la France !
Il y a, en effet, dans les universités de France, autant d’étudiants en psychologie que dans l’ensemble des vingt-six autres Etats européens. En réalité, l’une des raisons de cet étrange engouement, que nul n’évoque bien entendu, était, jusqu’à présent, que la licence de psychologie passait pour la plus facile et permettait ainsi, à moindres frais et sans grands efforts, de se présenter au concours des IUFM).
On a beau faire intervenir, sous le plus léger prétexte (chute dans les escaliers, perte d’un objet, escapade d’un chat ou d’un chien) et expédier sous toutes les latitudes lors des catastrophes, nos équipes de psychologues français, le chômage menace. Certains, plus malins, s’installent à leur compte, mais les gogos qui viennent chercher dans leur cabinet des conseils sur leur vie professionnelle ou l’orientation de leurs enfants sont rares et sans doute le marché ne peut que se rétrécir vu la nature des prestations fournies. Restent le « coaching », qui a encore un certain succès, et la voyance, qui marque toutefois une forme de reconversion assez radicale, en apparence du moins.
Ecoutant ce samedi matin, 22 mai 2010, vers 9 heures, sur France-Infos, le quarante-deuxième « sujet » du mois sur les rythmes scolaires, j’ai recueilli, au passage, une information majeure qui éclaire soudain d’un jour nouveau et surtout optimiste, l’avenir des innombrables futurs psychologues français.
La chronopsychologie est née ! Vive la chronopsychologie !
Une bonne nouvelle ne vient jamais seule ! La chronopsychologie est, en effet, accompagnée de ses petites soeurs qui sont la chronobiologie, la chronopédagogie voire l’imminente chronodidactique ! Les lamentables sciences de l’éducation vont, à nouveau, avoir du grain à moudre. Ce brave Chronos qui avait, dans la légende des dieux grecs, la mauvaise habitude de dévorer ses enfants a renoncé, de nos jours, à ces mauvaises manières et produit désormais des sciences nouvelles où vont pouvoir s’engouffrer nos psychologues !
La grande découverte de ces chrono-machins est qu’au lieu d’avoir, dans le monde, le plus petit nombre de jours de classe et le nombre le plus élevé d’heurs de travail par jour, il vaudrait mieux, pour la France, une répartition plus raisonnable des heures d’école dans chacune des journées qui deviendraient par là même plus nombreuses.
Comment parvenir à une conclusion si radicalement novatrice, sans le précieux recours à la chronopsychologie? Mais nous ne sommes pas au bout de nos étonnements devant les révélations de la chronopsychologie ! Elle va bientôt intervenir dans le recrutement des enseignants, tel profil psychologique vous destinant, de façon évidente et incontournable, à l’enseignement de la grammaire ou des sciences naturelles, quels que puissent être, en apparence, vos goûts pour telle ou telle discipline. Mieux encore, nos chronopédagogues et nos chronodidacticiens détermineront enfin, dans des conditions et selon des méthodes scientifiques, quels jours et à quelles heures du jour doivent se situer les cours de maths ou d’histoire.
Je ne suis pas sûr que, finalement, le bon moment pour aborder de si graves sujets soit le samedi d’ouverture du long week-end de la Pentecôte ? Une équipe d’assistance et de conseil chronopsychologique s’impose dans la mise en place de la grille des programmes de France-Infos !
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
Enfin !!! J'ai enfin compris pourquoi une dose de vodka glacée perturbe gravement si pris à midi alors qu'il fait penser à un Jésus en cultte de velours si la m^me dose est enfournée dès l'apparition de la première étoile !!!!
J'en avancerais l'hypothèse audacieuse que la chronopsychologie est une annexe de la cosmogonie mâtinée de chronophysiologie !!!
Merci, mon cher Uzbek, de m'avoir enfin éclairé !!!
Merci pour l'information.
Vieux de la vielle, je ne tolère pas que l'on arrive en retard à mon cours. Cela se sait et sauf exception où l'élève se vautre ex excuses et en demande de pardon, mes cours peuvent commencer à l'heure.
Mais, lorsque je n'ai pas cours en première heure, je m'étonne toujours de voir des élèves entrer dans l'athénée (= lycée)vers 08h20 pour des cours qui commencent à 08h10 sans que les collègues concernés y trouvent quoi que ce soit à redire.
Juste une question : est-ce moi qui ne comprends rien à la chronpsychologie?
Enregistrer un commentaire