Petit, tout petit, événement du matin.
Je reçois ma facture Orange qui m'indique que 75 € seront prélevés sur mon compte le 21 mars 2012 pour ma facture de ce même mois. Les merveilles de la technique font que je peux même consulter ma facture sur ordinateur, ce que je fais illico. Surprise! Surprise ! A mon étonnement cette facture n'est pas de 75 € mais de 40 ! Je recommence deux fois la manoeuvre, pensant à une faute de ma part. Même résultat. J'appelle donc le 3900 pour avoir une explication.
Après la fameuse histoire du service des transports de la Région Île-de-France qui a fait le choix du Maroc pour implanter son centre d'appels précédemment basé en France, je découvre, à mon grand étonnement, qu'Orange en a déjà (depuis combien de temps mais plus discrètement) fait de même ; en effet, il est clair que le centre d'appel que j'ai au bout du fil se situe au Maghreb. J'en aurai la confirmation au bout de quelques instants lorsque mon correspondant se présentera sous un nom et un prénom dont l'exotisme maghrébin ne laisse pas de doute sur l'origine de l'appel. De toute façon, le mal que j'ai à comprendre ce qu'il me dit, ne fait que confirmer cette hypothèse. Entre nous, en dehors des aspects économiques, il serait bon aussi de vérifier que les standardistes qui répondent aux appels pratiquent une langue compréhensible pour un francophone de souche sur l'autre rive de la Méditerranée !
Je vous passe les explications, quelque peu embrouillées, qui amènent mon correspondant, après vérification des données en cause, à me signaler que nous sommes en présence, selon ses propres termes, d'un « dysfonctionnement ».
Quelque peu ébahi par la richesse de son vocabulaire comme par l'élégante et héllénique précision de ce vocable comparé à l'étrangeté rustique de sa phonétique, je ne tarde pas à comprendre, vu le charme qu'il trouve à la répétition gourmande de ce terme dans son discours que mon correspondant s'est probablement vu laborieusement enseigner l'usage de ce savant lexème. Sans doute ses maîtres en la matière pensaient-ils qu'il allait par là éblouir les malheureux auquel il s'adressait au-delà des mers et peut-être a-t-il même une petite prime à chaque emploi qu'il en fait.
Quelque peu ébahi par la richesse de son vocabulaire comme par l'élégante et héllénique précision de ce vocable comparé à l'étrangeté rustique de sa phonétique, je ne tarde pas à comprendre, vu le charme qu'il trouve à la répétition gourmande de ce terme dans son discours que mon correspondant s'est probablement vu laborieusement enseigner l'usage de ce savant lexème. Sans doute ses maîtres en la matière pensaient-ils qu'il allait par là éblouir les malheureux auquel il s'adressait au-delà des mers et peut-être a-t-il même une petite prime à chaque emploi qu'il en fait.
Je lui fais observer, au passage, que si élégant que soit le mot, la chose est néanmoins regrettable, d'autant que je n'en vois pas bien l'explication, vu le luxe de détails qui accompagne la présentation de la somme de 40 € sur ma facture. Il s'agit là non de technique mais d'arithmétique du niveau du CE1.
Quelqu'un de plus sage et de plus avisé que moi noterait sans doute sur un coin de papier ou ferait un noeud à son mouchoir (comme autrefois) pour vérifier sur son relevé bancaire quelle somme sera effectivement prélevée le 21 août 2012 et quelle suite a donc finalement eu le dysfonctionnement .
Dysfonctionnement, quand tu nous tiens, tu ne nous lâches pas si vite ! Il y en a sur ma facture, mais je constate aussi, à cette occasion, qu'il en a dans la structuration et l'implantation même de ces centres d'appels puisque, apparemment, Orange, comme sans doute bien d'autres, à en juger par le français le plus souvent pratiqué en ces lieux, ont, depuis longtemps mais discrètement, installé leurs centres d'appels téléphoniques hors de nos frontières !
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