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samedi 11 août 2012

Fraude sociale 2 : Montesquieu et la fraude sociale

Comment ne pas rendre hommage ici à Montesquieu, mon père en littérature, dont la pertinence des vues éclate à nouveau au moment où l'on s'attache, en haut lieu, à la traque de la fraude sociale, sans même parler des embrouilles politiques autour du Conseil général des Bouches-du Rhône et du climat général de cette bonne ville de Marseille. Beaucoup ont ironisé sur le fameux passage de l'Esprit des lois où il rapporte sa célèbre et si judicieuse expérience de la langue de mouton. De ce fait, il n'est pas inutile de rappeler ce passage :
"J’ai observé le tissu extérieur d’une langue de mouton, dans l’endroit où elle paroît, à la simple vue, couverte de mammelons |je respecte bien entendu l'orthographe ]. J’ai vu, avec un microscope, sur ces mammelons, de petits poils, ou une espece de duvet ; entre les mammelons, étoient des pyramides, qui formoient, par bout, comme de petits pinceaux. Il y a grande apparence que ces pyramides sont le principal organe du goût.
J’ai fait geler la moitié de cette langue : & j’ai trouvé, à la simple vue, les mammelons considérablement diminués ; quelques rangs même de mammelons s’étoient enfoncés dans leur gaîne : j’en ai examiné le tissu avec le microscope, je n’ai plus vu de pyramides. A mesure que la langue s’est dégelée, les mammelons, à la simple vue, ont paru se relever ; &, au microscope les petites houpes ont commencé à reparoître.
Cette observation confirme ce que j’ai dit, que, dans les pays froids, les houpes nerveuses sont moins épanouies : elles s’enfoncent dans leurs gaînes, où elles sont à couvert de l’action des objets extérieurs. Les sensations sont donc moins vives".
Allons directement à la conclusion, majeure ici pour nous :
« Approchez des pays du midi, vous croirez vous éloigner de la morale même ; des passions plus vives multiplieront les crimes ; chacun cherchera à prendre sur les autres tous les avantages qui peuvent favoriser ces mêmes passions. ».
Fraude sociale ? La langue de mouton !

Dans le Nord de la France, la moyenne annuelle des arrêts de travail est de 14 jours ; descendez vers le Sud, cette moyenne passe bientôt à 28 jours ! La langue de mouton vous dis-je !
Il en est de même en politique ! Voyez l’affaire du Conseil général des Bouches du Rhône qui est bien loin d’être la première. Montesquieu nous avait prévenu : « Approchez des pays du midi, vous croirez vous éloigner de la morale même ». Rien à reprocher au Parti socialiste marseillais. Tous est la faute du climat.  La langue de mouton vous dis-je ! Avec peut-être un peu aussi le déterminisme géographique et social (encore et toujours la langue de mouton !).
Climat et géographie : si Jean-Noël Guérini affirme n’avoir aucun lien de parenté avec les fameux frères Guérini d’antan (Antoine et surtout Barthélémy dit « Mémé »), force est de constater qu’ils sont tous néanmoins originaires du même village de Haute Corse, Calenzana, qui comptait moins de 1000 habitants lors de la naissance des deux frères actuels. On doit s'y connaître pour le moins. On est sur ce point étonné que la notice du Who’s who que Jean-Noël Guérini  a rédigée pour l’article qui le concerne ne comporte pas la mention de la filiation, toujours sollicitée et le plus souvent présente en pareil cas !
Pour le politique, il en va de même, avec en plus la langue de mouton. Mémé Guérini et Antoine « opérèrent » (je n’ose dire « militèrent ») dans les rangs de la SFIO et furent dans la mouvance de Gaston Defferre. Ces choses-là ne s’oublient pas, même à la SFIO! Quelle meilleure introduction, à la génération suivante pour un Jean Noël qui, à 26 ans, sans formation ni occupations bien précises ( il est un moment, par hasard bien entendu, employé à l’office HLM et délégué syndical FO !) était déjà élu conseiller municipal sur la liste de Gaston et bientôt maire d’arrondissement.
La langue de mouton n’a pas que des inconvénients, que diable !

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