Si la gauche marche dans les pas de la droite, le coût total et réel de ces expulsions (3000 € par personne disait-on autrefois) et de ces contrats prétendument de « réinsertion sur place » (3500 € par contrat disait-on alors) aurait diminué, puisque actuellement le tarif, transport non compris, est de 300 euros par adulte et de 100 euros par enfant ce qui, pour les PECO, est encore considérable et par là même attractif.
Tout cela ne sert donc évidemment à rien et les expulsés reviennent quelques semaines voire quelques jours plus tard, au terme de leurs "vacances roumaines", comme le reconnaissent d'ailleurs ouvertement, dans les médias, les belles âmes que j'évoquais.
Naturellement, on ne parle guère de la situation des Roms en Roumanie que j'entendais décrire, ce matin même, par la présidente d'une association caritative en termes quasi rousseauistes, ces pauvres gens ayant quitté leurs coquettes demeures roumaines pour les caravanes et les bidonvilles de France. Autant en rire! Si généreuse qu'elle soit, cette brave dame doit ignorer l'histoire des Roms . Je lui rappellerai donc, ou plutôt je lui apprendrai, que ce n'est qu'en 1864 que l'esclavage et le servage des Roms ont été définitivement abolis en Roumanie!
On se garde aussi d'évoquer la politique officielle roumaine qui, dans les faits, suscite au moins, à défaut de l'organiser, la migration des Roms vers l'Europe de l'Ouest, en dépit des milliards d'euros que verse, en toute innocence ou sottise (à vous de choisir), la Communauté européenne pour favoriser l'intégration de ces Roms en Roumanie. L'UE, qui nous donne des leçons sur ce terrain, comme sur bien d'autres, serait bien inspirée de balayer devant sa porte et de s'enquérir de ce que deviennent, réellement, les milliards qu'elle verse à la Roumanie pour intégrer les Roms. Sans doute servent-ils au moins à payer le salaire, le train de vie et les multiples voyages du Secrétaire d'État roumain à l'intégration des Roms (Si! Si! ça existe!).
Pour en revenir à nos belles âmes, du moins à celles qui apparaissent sur les écrans et causent dans les postes, on pourrait aisément en esquisser une typologie sommaire. En gros, cela va du pédago en retraite (cheveux et barbe blanches, lunettes et look post soixante-huitard, le genre ponte de la MAIF ou de la MGEN) à la chaisière (vieille fille quelque peu racornie, le cheveu long et sale, lunettes en bataille). Je serais assez d'avis de mettre en oeuvre pour ces belles âmes une mesure très simple et qui permettrait rapidement, dans ce domaine, de trier le bon grain de l'ivraie.
Il suffirait de créer une nouvelle décoration (on sait que les Français en sont friands). On pourrait la nommer « le mérite manouche » ou « la légion d'honneur tsigane» et elle serait accordée à tout défenseur des Roms qui prendrait en charge (logement, nourriture, etc.) un Rom ou éventuellement une famille rom. Le nombre de personnes prises en charge de cette façon déterminerait l'accès à des grades de plus en plus élevés dans l'ordre ainsi créé (chevalier, officier, grand officier, grand croix, etc.). Pour les belles âmes qui, pour des raisons diverses et personnelles, ne pourraient ou ne souhaiteraient pas loger un Rom ou une famille rom, on établirait, par équivalence, une contribution fiscale volontaire (de 5000 à 20000 € par exemple) qui permettrait, dans les mêmes conditions d'accès aux divers grades de ces ordres, de s’y voir intégrer. Naturellement, l'attribution de telles décorations, s’assortirait du droit de porter l’insigne de l’ordre, soit à la boutonnière (en liséré ou en rosette selon les cas), soit en décoration pendante pour ceux et celles qui souhaitent manifester de façon plus claire et plus visible leur soutien aux Roms. Ne restent à fixer que le nom de l'ordre, la couleur du ruban et le dessin de la médaille mais je pense qu'il ne manquera pas de suggestions à la solution de ces questions, de toute évidence mineures, une fois que ma proposition aura été adoptée.
Cela dit, où sont les vrais responsables? A Paris ou à Bucarest ?
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