Les jeux olympiques sont, pour une semaine encore, le temple de la publicité. France Télévision qui, on ne sait trop comment s'est arrogé ce marché, en profite pour nous accabler de spots publicitaires à longueur de journée, toujours les mêmes d'ailleurs, ce qui finit par les rend encore plus insupportables, s'il est possible!
Cela n'empêche pas les petites escroqueries médiatiques propres à attirer le client. Une des plus notables du genre a été, hier vers 17: 30, l'épreuve individuelle de gymnastique aux anneaux qu'on nous a retransmise et commentée dans un climat de suspense et même d'angoisse terrible. Le musculeux Chinois qui était en tête allait-il garder sa position dominante jusqu'à la fin du concours? Le journaliste de France 2 et la consultante qui l'accompagnait (car comme toujours la plupart des journalistes n'entendent à peu près rien au sport dont ils assurent le commentaire) ont tenu en haleine, pendant toute la durée de l' épreuve les téléspectateurs sur le résultat final. Je dis "tous"... enfin du moins tous ceux qui ne savaient pas déjà depuis longtemps que le vainqueur de l'épreuve était, en fait, le gymnaste brésilien qui clôturait le concours. Comment aurait-on pu résister à la tentation de le présenter comme "Le seigneur des anneaux"! Hi ! Hi ! H ! Elle est bonne!
On nous prend vraiment pour des imbéciles à France Télévision. C'est sans doute pour ça qu'on nous fait ingurgiter ainsi, à longueur d'antenne, d'ineptes publicités répétitives.
Certains de ces publicités devraient d'ailleurs être interdites, car elles donnent à notre belle jeunesse des spectacles insupportables par les manques d'hygiène flagrants qu'elles offrent.
L'une d'entre elles présente ainsi une boisson prétendument énergisante dont je tairai le nom crainte des procès. On y voit cinq athlètes se repasser un même bidon de la non-dite boisson et le sucer goulument, les uns après les autres, sans même l'essuyer sur la manche, comme on le fait sur les chantiers en pareils cas . Un tel comportement, offert en exemple, ne me paraît pas conforme à une hygiène simplement minimale. Quel spectacle pour les jeunes téléspectateurs qui ne manqueront pas d'en faire autant pour imiter ces glorieux modèles.
Seconde publicité, pire encore que la précédente, pour un déodorant-miracle dont on nous vante les vertus et la persistance, les unes et l'autre fondées sur des pourcentages scientifiques dont la rigueur n'est pas évidente. Le clou de la fin assurée par un sportif prestigieux dans le monde automobile et garantit que l'action de son déodorant se maintient durant 72 heures.
Notre grand champion ne se lave donc que tous les quatre jours.
Bel exemple pour notre jeunesse !
mardi 7 août 2012
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