J'ai trop souvent dénoncé dans ce blog la nullité de nos "journalistes-sic" de l'audiovisuel (ou du moins de ceux et celles qui se proclament tels) pour la souligner à nouveau ! J'espère au moins que tous n'ont pas la carte de journaliste, encore que, paraît-il, il y ait plus de trente trois mille cartes de presse en France, ce qui montre qu'on ne se montre guère sourcilleux dans leur distribution. J'aimerais que l'un d'entre mes lecteurs, plus compétent que moi, m'éclaire sur le statut réel et la nature du rapport avec le journalisme de bateleurs du style de ceux qui peuplent nos écrans et nos radios! Je m'étonne qu'ils aient l'outrecuidance d'oser se proclamer journalistes ; cela tient sans doute à l'abattement fiscal scandaleux dont ce que je n'ose nommer une corporation bénéficie, contre toute logique.
Un petit incident amusant s'est produit, sur l'une de nos radios bignoles (en l'occurrence Europe1) lundi 15 octobre 2012 au matin, vers 7h30 me semble-t-il. "L'animateur-journaliste" est, à cette heure de la journée, Bruce Toussaint que je vois depuis fort longtemps sur nos écrans, sans avoir jamais compris ce qui peut y justifier sa présence. Quoique l'essentiel des émissions de cet horaire matinal soit constitué de rafales de publicités successives, celles-ci sont tout de même entrelardées de bulletins météo et c'est un certain Laurent Cabrol qui a la charge de ce secteur.
Comme il le fait une bonne demi-douzaine de fois durant sa présence à l'antenne, Bruce Toussaint donne à Laurent Cabrol la parole pour des "bulletins" météorologiques. Ce dernier est censé, d'après tous leurs échanges, être en face de lui, dans le studio. Ce lundi, à sept heures et demie, Toussait donne la parole à Cabrol. Silence radio total ; Laurent Cabrol reste muet. Comme s'étaient produites, la veille, les tornades vendéennes et provençales, Bruce Toussaint, qui ne manque pas d'à-propos (ce n'est pas le premier incident de ce genre) glisse, devant le silence prolongé de son prétendu interlocuteur « Cher Laurent Cabrol, auriez-vous été emportés par une tornade ? » Et de rire… (jaune !)
Le silence de son interlocuteur se prolongeant, Bruce Toussaint, faux-cul et peu soucieux de dire la vérité, fait à ce moment sans doute signe à la technique de passer quelques plats publicitaires pour meubler sans perdre la face.
Arrive, à nouveau, une dizaine de minutes après, le tour du bulletin météo suivant car c'est là l'essentiel de "l'information" du matin. Laurent Cabrol cette fois-ci répond à l'apostrophe de Bruce Toussaint et l'autre lui glissant une question sur son précédent silence, le météorologue de service allègue pour expliquer son prétendu mutisme qu'il était "allé consulter sa station météo". Belle conscience professionnelle mais gros mensonge!
Tout cela ne trompe personne! En réalité, bien des prétendus "directs" du matin n'en sont pas ; au fond rien ne prouve que Bruce Toussaint lui-même est dans le studio ; peut-être est-il encore dans son lit, ce dont je doute car, à le voir, il ne tarderait pas à y ronfler. En tout cas nombre de ses prétendus interlocuteurs en studio sont, en fait, interrogés par téléphone bien entendu et le dénommé Laurent Cabrol est probablement, souvent, au fond de son lit pour diffuser de là auprès des auditeurs d'Europe1 les nouvelles du temps.
La communication téléphonique ayant été interrompue pour Dieu sait quelle raison, Bruce Toussaint, qui s'est gardé bien d'avouer que ses interlocuteurs sont, en réalité, souvent absents, est passé à autre chose. L'explication avancée est tout à fait comique ; Laurent Cabrol, qui n'est pas dans le coup, ne sait pas ce qu'a dit Toussaint et avoue, indirectement mais sottement, en prétextant être allé sonsulter sa station météo (sa grenouille sans doute!) qu'il est, en réalité, chez lui car il est peu vraisemblable que, dans les studios d'Europe1, se trouve une station météo.
Tous ces braves gens nous prennent, comme toujours, pour des imbéciles en tentant sans cesse nous faire croire (ce qui, en fait, nous est totalement indifférent) que les personnes qu'ils interrogent sont présentes en face d'eux, ce qui est généralement faux. Les interviews en question sont soit préenregistrés (je ne pense pas qu'un homme de l'âge et de la qualité de Monsieur Jean-Pierre Elkabbach se lève bien avant le jour pour traverser Paris), soit réalisés par téléphone, ce qui après tout n'a rien de scandaleux ou d'infamant, sauf aux yeux de ces histrions radiophoniques.
Cher Monsieur Toussaint, on s'en fout totalement que Laurent Cabrol ou Monsieur Tartempion soient, en face de vous, dans votre studio ; n'y seriez-vous pas vous-même que cela nous arrangerait plutôt surtout si, en outre, vous aviez la sagesse de vous taire !
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