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lundi 1 octobre 2012

Le vrai sens des mots!

Revenons à notre minuscule hexagone après ces quatre incursions dans les immensités subsahariennes pour y constater que, comme souvent, le sens des mots finit par l'emporter.

J'en veux pour preuve l'affaire qui secoue depuis quatre jours la France sportive dans son ensemble et même la France tout entière. Il s'agit bien entendu de la fraude dans les pronostics sportifs de Montpellier et du handball.

Je n'évoquerai ici que pour mémoire et très rapidement le scandale permanent d'encouragement immoral, dans une France qu'on dit tellement appauvrie, des paris sportifs et de toutes les formes de jeux de hasard qui servent de miroir aux alouettes à tous les fauchés qui hantent nos bistrots et nos bureaux de tabac. On sait bien, me dira-t-on, que c'est toujours dans les pays les plus pauvres que ce type de divertissement connaît le plus grand succès ; il fut un temps (peut-être l'est-il encore) où, à la Réunion avec un chômage record, le chiffre d'affaires de la Française des jeux était équivalent à celui du RMI, ce dernier constituant une sorte de record de France en la matière avec 10% du RMI français pour 1,2% de la population de notre pays. Dans un Etat, où il existe un bureau de vérification de la publicité (sans doute l'une de nos 1244 Agences!), il est tout de même curieux de laisser diffuser sur nos ondes et nos écrans des publicités du type "Nous parions que vous allez gagner!". Nos vedettes handballeuses s'en sont sans doute inspirées, selon une formulation inverse : "Nous parions que nous allons perdre!". C'est le conseil, gratuit comme toujours, d'Usbek Consulting &amp. Co à une défense qui, comme on va le voir, semble en avoir singulièrement besoin.

On ne peut même pas dire que les joueurs en cause ont été grisés par l'ovation nationale qu'on leur a faite, suite à leur victoire aux Jeux Olympiques, puisque les faits incriminés se sont déroulés bien avant. Suite à cette victoire et à ce triomphe, à leur retour, ils se sont bornés (ronds comme des queues de pelles) à mettre à sac le studio d'enregistrement où ils avaient été invités par un journal qui, à leur gré, n'avait pas été suffisamment louangeur à leur propos. Le fait est sans rapport mais il n'en est pas moins assez significatif sur une mentalité.

Bref rappel des faits pour ceux qui auraient réussi à échapper à leur narration depuis quatre jours. L'équipe de handball de Montpellier, qui devait disputer un match sans enjeu devant une formation parisienne (ils avaient déjà en poche le titre de champion de France) a été battue dans des conditions qui n'avaient rien d'exceptionnel, car je crois que quelques-unes de leurs vedettes n'ont pas pris part au match. Jusque-là rien d'anormal. Le seul problème, mais il est majeur, est que l'organisateur des paris a constaté que, dans trois régions de France et en particulier à Montpellier, le montant des paris avait été des dizaines de fois supérieur à ce qu'il était habituellement et que, pour 60 000 euros de mise, quelques joueurs en avaient ramassé 200 000.

On pourrait dire que, vu des salaires de la plupart des joueurs de l'équipe nationale en particulier et de ceux de quelques-uns des joueurs incriminés (quoique présumés innocents bien entendu) dans cette affaire ces gains sont relativement modestes ; gagner ainsi 10 ou 15 000 € ne devraient pas être pour eux une motivation suffisante pour prendre de tels risques, puisque les paris leur sont évidemment interdits dans leur spécialité sportive, même si de telles pratiques, surtout dans le football, sont assez courantes.

Ce qui est plus étrange c'est que les parieurs fraudeurs (ou leurs compagnes puisque certaines dames semblent impliquées dans cette affaire) n'ont pas eu l'idée, pourtant simple, de parier ailleurs que dans leur ville d'origine car le faire était, d'une certaine façon, quelque peu signer leur crime. Cela semble déjà indiquer des capacités intellectuelles assez modestes car il y a là un subterfuge que n'importe qui d'un peu raisonnable semble en mesure de concevoir.

Mais le plus drôle est dans la suite ; soupçonnés depuis quelques jours, les joueurs en cause ont obstinément refusé de parler, attendant sans doute que leurs futurs avocats (qui leur conseillaient, bien entendu, le silence vu leurs errements antérieurs) imaginent, pour leur défense, quelque argument imparable mais insoupçonné. On l'a entendu énoncer hier de la façon suivante : ils reconnaissent qu'ils ont parié mais ils n'ont pas triché ! Fermez le ban !

On peut d'observer que, si leur équipe a effectivement perdu et que si ils et elles ont effectivement gagné 200 000 € dans cette affaire, ils avaient très vraisemblablement parié sur la défaite de Montpellier, dans laquelle ils sont inévitablement eux-mêmes pour quelque chose, soit faute d'avoir joué (et en sachant à l'avance qu'ils ne joueraient pas), soit pour avoir assez mal joué pour perdre devant une équipe contre laquelle ils auraient dû aisément gagner.

On voit que la faiblesse de l'argument confine au ridicule mais, après tout, les choses peuvent peut-être s'expliquer par le simple examen des surnoms qu'on leur a successivement donnés.

Si lors des Jeux Olympiques, on appelait cette équipe de France de handball les "experts", on les avait, dans des compétitions précédentes, surnommées les "barjots". Ce surnom m'avait toujours personnellement étonné (mais j'étais sans doute le seul) car, en argot français, "barjot" signifie tout simplement « fou » et rien d'autre. Ce surnom était donc, à mon sens, tout à fait impropre à l'époque mais il s'avère maintenant qu'il ne l'était pas autant que je pouvais alors le penser.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

bonjour Usbek

sauf miracle prouvant leur innocence ces joueurs et le hand ball Montpellier, terminé

il ne reste qu'à sauver les meubles juridiquement, si preuve est faite de match truqué c'est 5 ans et une amende considérable

la deuxième solution, infraction à parier pour des joueurs, c'est plusieurs match exclus et amende de 15000 euros

c'est lamentable, je vous le concède

en aparté depuis que les paris sont ouverts légalement ainsi que les jeux de poker, sur agréments, les casinos en lignes sous "drapeaux panaméens" sont complètement barrés en France
c'était un scandale notoire dont personne ne parlait

bien évidemment les victimes ne trouvent aucun plaisir à jouer FDJ ou PMU , pas la même clientèle

quant à jouer au Poker en cash en ligne il faut miser 2 ou 3000 euros je crois!

tous les jeux en ligne sont à budget bloqué par sécurité (encaissement immédiat sur compte et forfait de non dépassement décidé avec le joueur)

le jeu est devenu un vice, une maladie, un fléau, mais je crois que l'Etat s'en met plein les poches mais protège