Il faut décidément que je mette mon grain de sel dans le sujet, faute de quoi je vais perdre la face sur le front de l'actualité.
C'est bien entendu du mariage homosexuel que je veux parler, encore que ce sujet me laisse totalement indifférent et que je ne vois aucun inconvénient à ce que n'importe qui épouse n'importe qui, voire n'importe quoi.
Ce que je ne comprends pas du tout, en revanche, c'est la volonté, absurde à mon sens, de lier la question du mariage homosexuel au problème de la filiation puisque, par définition même, ce mariage gay ne conduit pas à la procréation. La seconde préoccupation me paraît donc, en quelque sorte, la négation même de la première puisque, si l'on estime que tout mariage doit conduire à avoir des enfants, il faut, à ce moment-là, refuser le principe même du mariage homosexuel ou en tout cas s'en abstenir soi-même.
Il faut d'ailleurs reconnaître que la question des enfants au sein d'un mariage homosexuel semble poser un peu plus de problèmes que le principe même de ce mariage, qui me paraît recueillir, dans notre société, une assez large approbation, ce que confirment d'ailleurs les sondages.
Il en est tout autrement pour ce qui concerne les enfants, mais ce problème-là me semble assez mal posé. La seule question envisagée est, en effet, si l'on peut dire, d'ordre psychologique et se résume ainsi : un enfant, au sein d'un couple marié homosexuel pourra-t-il « se construire » (pour causer comme les psychologues qu'on consulte généralement en pareil cas), comme il le fait au sein d'un mariage hétérosexuel, où il dispose d'un double "modèle", différent dans son principe, celui de sa mère et celui de son père.
Quoique nous ne manquions pas de psychologues, loin de là (on n'en forme chaque année autant en France que dans tout le reste de l'Europe !), leur consultation, même si elle n'est pas tout à fait inutile, ne me paraît pas décisive en pareil cas. Le problème de l'enfant, né par procréation assistée dans un couple de lesbiennes (la science ne permet pas, sauf au cinéma, de le faire dans un couple mâle) ou adopté, est à mon sens moins d'ordre psychologique que social.
J'avoue que le fait d'avoir vécu dans un contexte méridional m'influence sans doute et les quelques années que j'ai passées à Marseille y sont aussi pour quelque chose.
Ces mêmes psychologues qui causent si volontiers et si doctement sur la construction de l'identité par cet enfant dont les parents sont homosexuels et qui sont si savants sur les processus d'exclusion solaire scolaire dont certains enfants sont les victimes, feraient bien aussi de s'interroger sur le vécu d'un tel enfant dans une école primaire. Que se passera-t-il lorsque ses deux papas ou ses deux mamans viendront le chercher après la classe ? Comment vivra-t-il une telle situation sous les quolibets et les moqueries des autres élèves ?
Nos psychologues, qui sont sans doute peu familiers avec les milieux sportifs et populaires français, devraient pourtant savoir que la principale injure en usage sur tous les terrains de tous les sports a toujours été et demeure, comme dans les rues, « Pédé !». Pour prendre un exemple très concret, on nous a bien évidemment caché que dans les événements fâcheux qui ont marqué la prestation de l'équipe de France de football à la Coupe du monde en Afrique du Sud, un des facteurs majeurs du mauvais climat au sein de la formation française a été le traitement et l'exclusion de la vedette de cette équipe (que je ne nommerai pas crainte d'un procès!) par ses coéquipiers. Il était considéré, en effet, comme homosexuel et traité donc exclu, de ce fait, comme tel.
C'est à mes yeux la principale raison qui fait que, si je suis tout à fait indifférent au mariage homosexuel, je suis en revanche résolument contre l'apparition d'un enfant dans un tel couple ; si j'avais à me prononcer de façon plus précise, je serais moins défavorable à l'adoption ou à la procréation au sein d'un couple féminin homosexuel que d'un couple masculin pour des raisons qui se laissent facilement comprendre.
Un enfant n'est pas un jouet et, même s'il peut être un moment sincèrement désiré par un couple homosexuel masculin, ce caprice aura sûrement de fâcheuses conséquences pour l'enfant dans tous les débuts de sa vie sociale (à l'école en particulier) ; en outre, comme tout caprice, il risque fort de ne pas durer avec toutes les conséquences que cela peut entraîner pour le malheureux enfant adopté.
Gay! Gay ! Marions-nous mais n'adoptons pas!
2 commentaires:
bonjour
quand la loi sur l'IVG a du corriger le fléau morbide des faiseuses d'ange et autres activismes à vif en terre d'Albion, ce n'était qu'urgence sanitaire sur évolution des moeurs et combat féminin, je dis féminin
aujourd'hui on demande à la loi de mettre en sécurité juridique 300000 enfants, élevé au sein de couples homo qui de manière délibérée
-pour les hommes , une adoption fut obtenue par un homme célibataire
-pour les femmes idem mais surtout ayant eu recours à la PMA en Belgique
la loi va marier et permettre aux deux homo d'adopter l'enfant(parentalité)
occultera la PMA
c'est ainsi que juchés sur une institution , le mariage, comme bain d'amour pour couples homos et chérubins, sans que personne ne s'en inquiète un coin vient d'être mis dans notre destin biologique sexué conscientisé par l'hétérosexualité comme vecteur du concevoir, je dis concevoir
pas moyen de corriger les fautes et la syntaxe
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