J'avais déjà vu une fois, par hasard, la semaine dernière je crois, une partie de l'émission "Cpolitique" sur la Cinq, qui a lieu le dimanche à 17h40, me semble-t-il.
Sans la connaître ni l'identifier, j'avais remarqué et apprécié, une fois n'est pas coutume, la journaliste de service, trouvant que, tant par son allure que par son comportement et sa façon de mener l'interview, elle changeait sensiblement des potiches ou des cruches qui meublent en général nos journaux télévisés. Je ne cite ni ne vise personne bien entendu !
Le hasard a fait que j'ai pu regarder à nouveau cette émission hier, où officiait la journaliste que j'ai enfin identifiée ; il s'agit de Dominique Roux ; elle recevait Henri Guaino que son échec dans sa tentative pour briguer la présidence de l'UMP, rendait disponible pour ce genre d'activité, même s'il ne doit guère apprécier de se voir interroger sur une telle circonstance.
Toutefois le bougre est assez rusé pour se tirer de toutes les situations et on n'a pas supporté Nicolas Sarkozy pendant cinq ans comme conseiller spécial, sans avoir le cuir assez épais et un don de l'esquive caractérisé. Mais je ne suis pas là pour parler de Henri Guaino dont on devrait pourtant étudier de plus près les clignements de paupières qui me paraissent en relation très directe avec ses humeurs ou ses états d'âme.
Mais c'est de Caroline Roux que je veux parler ici ; je suis, en général, trop critique de la gent journalistique pour ménager mes compliments lorsque j'estime qu'ils ont lieu d'être dispensés.
Je ne sais pas si j'avais déjà eu l'occasion d'entendre ou de voir Caroline Roux dans les différents emplois qui ont été les siens auparavant, mais je dois dire que, d'emblée, j'ai fort apprécié sa prestation sur la Cinq. Le plaisir a d'ailleurs commencé quelques minutes avant l'émission, quand elle est venue présenter elle-même le propos qui allait être le sien, avec une simplicité et une élégance qui donnaient véritablement envie de voir la suite. Voilà qui nous change aussi des sauterelles quinquagénaires déguisées en adolescentes qu'on exhibe, sur les autres chaînes, en particulier pour la météo devenue centrale dans nos médias.
Mais, avec Dominique Roux, le ramage, s'il est possible, vaut encore mieux que le plumage. Tout sévère et critique que je suis, je ne puis qu'approuver et apprécier la prestation de cette journaliste. Elle est à la fois précise et subtile dans ses questions (elle voit les points majeurs et importants, sans toutefois se montrer agressive à l'excès) ; elle dirige l'entretien avec bonne humeur, délicatesse et fermeté (cocktail subtil s'il en fut!) ce qui n'est pas simple face à un impénitent bavard comme Henri Guaino . Peut-être aurait-il été intéressant (mais le bougre, rusé comme un renard est aussi fuyant comme une anguille en dépit de ses rodomontades gaullistes) de voir avec plus de précision comment un anti-fédéraliste européen, résolu voire viscéral, comme Henri Guaino prétend l'être, a pu conseiller, fût-ce spécialement, un Nicolas Sarkozy qui affichait des opinions bien différentes?
Poussé gentiment dans cette direction par Dominique Roux, Henri Guaino a avancé une explication un peu faiblarde qui est celle de la nécessité. C'est un peu court , jeune homme! Quand on a des convictions aussi fortes que les siennes, on ne s'assied pas si facilement dessus, même avec un coussin de 14 000 € mensuels) ; le choix de n'écrire que les discours qui étaient plus ou moins en accord avec ses propres convictions est une excuse un peu trop commode, car on voit mal l'impétueux ex-président Sarkozy s'accommoder de pareilles réticences ou de semblables dérobades.
En tout cas Madame Roux, restez dans cette émission où, si j'ai bien compris, celle qui vous a précédée a fait long feu ou n'a pas fait long feu (selon le sens qu'on donne à cette expression) et surtout ne changez rien !
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