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vendredi 22 février 2013

L'école 2013 (N°7) . Retour en arrière. Du vocabulaire au cartable (Blog du 3 novembre 2007)

Depuis deux ans, les ministres successifs de l’Education Nationale, l’assureur Gilles de Robien comme l’agrégé Xavier Darcos, font appel pour résoudre leurs problèmes, quels qu’ils soient, à Alain Bentolila de Paris V-Nathan qui, de mission en rapport, règle les uns après les autres tous les problèmes de l’école, avec un succès qu’on peut chaque jour constater.

A la demande de Gilles de Robien, vain pourfendeur, pour l’apprentissage de la lecture, d’une méthode globale que nul n’utilise plus, Bentolila s’est attaqué à l’illettrisme. Ce domaine lui est familier puisque, la foule des livres de lecture dont il a "dirigé" la production (le "semi-global" Gaffi, ses innombrables resucées et les produits dérivés d’icelui) a puissamment aidé à faire en sorte que 20% voire 25% des élèves français ne sachent pas lire en fin de cycle primaire. Désastre pédagogique certes, mais admirable réussite commerciale.


Et on ne s’est pas arrêté là. Après avoir fabriqué en foule des illettrés, on s’est donné l’opportunité de créer des observatoires de la lecture, pour en étudier la production de masse (Comme dit une de nos vieilles chansons paillardes « "Sortons zob-server l’illettrisme…") ; en suite de quoi, les mêmes se sont mis à produire de nouveaux ouvrages pour combattre ce fléau qu’ils avaient eux-mêmes créé.

Fort de ces succès, Bentolila, toujours sous de Robien, s’est attaqué ensuite sur demande ministérielle toujours, à la grammaire, cette fois avec le soutien inattendu d’Erik Orsenna et d’un gnome inconnu, de Paris V, dont le nom m’échappe sans que j’aie la patience de rechercher le post que j’avais écrit alors à ce propos. Le rapport avait l’ambition un peu insolite de régler, en même temps que celui de la grammaire, le problème de la violence scolaire. Le respect des règles de la concordance des temps et de l’accord des verbes pronominaux réfléchis devait apaiser les passions, ce qui n’est peut-être pas faux, mais reste néanmoins à démontrer.

Toujours à la demande de la Rue de Grenelle (on ne change pas une équipe qui gagne surtout quand elle porte le maillot Nathan), le polyvalent Bento s’est chargé du lexique ; il a instauré ce que dans un post irrévérencieux j’ai appelé « la BA lexicale ». Bentolila s’est inspiré de Baden-Powell. Comme tout scout doit accomplir chaque jour une bonne action, sa BA (dont vous aurez noté que, par un signe irrécusable du destin, la BA des scouts, par les initiales mêmes d'Alain Bentolila, annonçait la BA lexicale!), chaque élève doit apprendre quelques mots par jour. Naturellement, comme dans les cas précédents, les éditions Nathan sont là pour aider à la réalisation de ces mirifiques objectifs pédagogiques.

Devant la multiplicité des domaines d’intervention de Bentolila, j’avoue ne pas comprendre pourquoi Xavier Darcos semble encore hésiter à faire appel à Superbento dans l’affaire du poids des cartables qui est donnée comme la préoccupation majeure de la Rue de Grenelle en ce moment. Certes, la maison Nathan fait plutôt dans les livres scolaires et leurs produits dérivés que dans les cartables et les sacs à dos, car il paraît avoir échappé à nos éminents experts en pédagogie que le cartable n’est plus guère de mise dans nos écoles.

Certes, dans ses précédentes missions, Superbento n’a guère brillé par l’originalité et la novation, mais il est clair que son imagination était bridée par les contraintes commerciales que lui imposait son employeur "dissimulé". Ici rien de tel dans ce cas et Superbento peut tout oser.

Les cartables sont-ils trop lourds ? Pourquoi, par exemple, ne pas imaginer de les équiper d’un dispositif qui, couplé à un peson très simple, permettrait, grâce à un distributeur familial ou scolaire d’hélium, de gonfler un ballon qui réduirait le poids du cartable le ramenant au poids idéal souhaité. Le coût de l’installation et de son fonctionnement pourrait être réduit sinon même annulé par la vente de l’espace publicitaire qu’offriraient ces ballons. Le secrétaire d’Etat aux sports, désormais à mi-temps sans la santé, Bernard Laporte, expert en matière de ballon, pourrait tout à fait gérer la régie publicitaire qui commercialiserait ces espaces.

La mode du sac à dos pourrait aussi conduire à une amélioration du système dans le sens du déplacement individuel global en prenant en compte en outre ses aspects écologiques. En effet, les bretelles du sac à dos, une fois renforcées, pourraient devenir un harnais propre soutenir à la fois l’écolier et son sac de classe. L’adjonction d’un petit moteur électrique fonctionnant avec des panneaux solaires souples, disposés sur la partie du ballon exposée à la lumière, la face dans l’ombre restant disponible pour la publicité, assurerait alors le déplacement individuel écologique de l’élève porteur du dispositif, la hauteur au-dessus du sol étant naturellement réduite pour éviter tout risque d’accident et permettre aux passants croisés une lecture facile des messages de publicité.

Si un pauvre Persan comme moi peut, en un instant, imaginer deux solutions si novatrices au problème du poids des cartables et sacs scolaires, on comprend aisément ce que pourront être, dans ce même domaine, les propositions génialement innovantes de Superbento !

D’avance, bravo Superbento !


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