Il y avait
autrefois sur nos chaînes de télévision des "interludes" ; c'était à l'époque où l'on en avait qu'une
ou deux et non des dizaines, qui nous resservent toutes soit les mêmes âneries de
télé-réalités "animées"(quel oxymore!) par leurs insubmersibles crétins
de service (je crois avoir entendu que les has-beens qu'on y emploie vont faire
des plongeons et j'offre, d'ores et déjà, une tringle à rideaux à celui qui videra
en douce la piscine !), soit les mêmes émissions tirées des fonds de placards
de l'INA.
Ces "interludes"
étaient de petits épisodes musicaux sans prétention (genre musique d'ascenseur)
et fort heureusement sans images que l'on avait baptisés, Dieu sait pourquoi
interlude, car si l"inter-" se comprenait bien, on voyaiit mal ce
qui, dans la télé d'époque et de style pouvait justifier le "-lude".
Bref, c'est
aujourd'hui samedi et ce sera donc interlude de ma façon sur ce blog.
Ce ne sont
pourtant pas les sujets qui manquent.
Si ce matin, à
5h30 nous dit-on et je veux bien le croire, l'heure de gloire a sonné pour Monsieur
Moscovici et Madame Taubira qui estiment être sortis grandis (ils en ont bien
besoin d'un et l'autre) des 110 heures de session de l'Assemblée nationale sur
le mariage gay, nous ne devons pas trop nous réjouir. Avez-vous noté que Madame
la Garde des Sceaux est revenue à une coiffure quelque peu afro, peut-être pour
pouvoir taxer de racisme ses éventuels contradicteurs déjà contraints par elle
à écouter du L.G. Damas ? Ne pensons donc pas trop vite en avoir fini avec le
mariage homo car le texte va désormais passer au Sénat et je ne pense pas que Rouges ou Verts de la prétendue majorité de
gauche au Luxembourg laissent passer l'occasion de tailler des croupières au
gouvernement et de faire plancher l'Assemblée nationale dans une seconde
lecture qui ne pourrait être que réjouissante vue les conditions et les
incidents de la première.
Mon propos est toutefois
ailleurs car, quoique relativement attentif à la fois aux productions Internet
et aux informations du PAF, en ce samedi matin 9 février 2013, je n'y ai guère entendu
ni vu parler du Mali, où se passent pourtant des choses qui, pour avoir été
prévisibles, s'y sont néanmoins hélas produites et qui gâtent quelque peu déjà
la liesse générale du début : affrontements armés entre bérets rouges ("touréistes")
et bérets verts" ("sanogistes") à Bamako, avec à la clé deux ou
trois victimes avouées, dont un gamin qui passait par là ; attentat suicide à
Gao (ce qui constitue le premier et, à ce jour, le seul acte
"terroriste" au Mali ; minage de routes ici ou là). Silence radio et
quasi silence Internet sur ces questions. L'information la plus récente, et la
seule à neuf heures du matin, sur Internet date de trois heures et la plupart
des autres sont de la veille. On nous bassine sans cesse avec les vacances des
enseignants, mais celle des journalistes, sans parler des médias audiovisuels,
sont encore bien autre chose.
Je m'amusais ce
matin en zappant vaguement sur BFM (la radio-télévision des "bignoles"
- concierges pour les nobles étrangers - et du grand capital, dans une alliance
étrange mais, au fond, pas si insolite) de voir comment on y fourgue comme tous
les samedis matin, sous couvert d'information, une émission qui repasse, en
fait, des plats de la semaine, aussi peu frais que la viande de cheval roumain
que l'industrie agro-alimentaire française, pourtant si réputée, refile à ses
clients anglais.
Je pense que les
services français officiels de communication vont hélas devoir travailler dur
pendant ce week-end pour trouver à la fois des sujets de société et des "éléments
de langage" qui soient susceptibles de remplacer, de préférence
avantageusement (mais ne rêvons pas), le mariage gay.
Le temps
continuant à se rafraîchir, je ne vois guère que le problème des SDF, l'affaire
de la viande de cheval rouge ou , ultime recours, la question des Roms vers
laquelle on peut glisser car, vous l'aurez observé, la viande de cheval fourguée
( en "loucedé" comme on disait en "louchébem" l'argot des
bouchers d'autrefois) aux Anglais était roumaine !
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