La fin des IUFM
n’a pas eu que des inconvénients, puisqu’elle a conduit Philippe Meirieu à se
rendre enfin disponible pour le salut politique de la France ; en effet, il
conduit désormais, aux élections régionales, contre toute attente, la liste
Europe-Ecologie en Rhône-Alpes ; le PS n’a pas su se gagner et surtout
conserver ses inestimables services, faute de lui proposer la place de J.J.
Queyranne; ce dernier n'a qu’à bien se tenir, car l’ex-charlatan des sciences
de l'éduc. a commencé à lui tailler des croupières ; il n’y a pas loin de la
rue de Grenelle à la rue de Solférino et ce chemin lui est familier !
Je ne veux pas
reprendre ici les post que j’ai déjà faits et où j’ai évoqué longuement la
figure, magistrale et tutélaire, de Philippe Meirieu.
Je dois dire toutefois
que je suis très inquiet, car dans le blog sanglant sur Meirieu paru dans
Marianne2 (sur internet) du 7 mars 2009 et dont je vous recommande la lecture,
sur la photo qui accompagne l’article, Meirieu porte moustache ! Ce
point est capital, car Meirieu, outre ses affaires commercialo-pédagogiques,
gère avec le plus grand soin son image.
Je ne vais pas
vous refaire le coup de la sémiologie de la figure et des attitudes de Meirieu.
Je l’ai déjà fait. Force est de lui reconnaître le mérite majeur d’avoir fait,
sur l’autel de l’écologie rhônalpine, le douloureux sacrifice de sa moustache
blanche (garantie d’origine et de style) qui complétait si heureusement sa
binette de pédago sur le retour (chevelure et moustache de la même farine,
lunettes intellectuelles et regard perdu en direction de la ligne bleue de
l’éducation, qui se perd, de plus en plus, dans les nuages comme vous l’aurez
toutes et tous constaté).
Meirieu est
l’homme qui a ouvert en France la route glorieuse des sciences de l’éducation ;
si elle a conduit notre école là où elle est actuellement, elle a permis,
en revanche, à Meirieu de faire sa carrière universitaire personnelle, tout en montant un
fructueux commerce de publications et de produits dérivés en tous genres. Le
filon étant quelque peu épuisé, car le pédagogisme a fait son temps, et l’âge
de la retraite de ce fonctionnaire arrivant inexorablement pour lui (on ne peut
rester, quel que soit son désir, au delà de 68 ans), Meirieu est désormais enfin
disponible pour la politique. Il va donc nous créer, après les sciences de
l’éducation, les sciences de la politique !
Je l’ai entendu
par hasard ce matin, 10 mars 2010, sur France-Infos me semble-t-il. Le problème
pour lui est que, si son discours éducatif était parfaitement rodé après trente
ans d’usage (et cela d’autant qu’il n’était qu’une simple resucée servile des
théories nord-américaines en la matière), son argumentaire écolo-politique est
pour le moins indigent.
J’ai rappelé,
dans mon précédent post (dont j’ai donné la référence et qu’il faut lire car je
ne puis en reprendre ici tous les termes) que sa première mesure pratique
majeure concerne la sauvegarde et la promotion des moulins à café de nos
grand’mères. Ce matin, j’ai noté, en complément au précédent, son principe
majeur en matière de réflexion politique.
Il propose, en
effet, de faire d’Europe-Ecologie la pierre angulaire de la future politique
française ; elle ne devra plus consister dans le jeu de deux partis (UMP et PS)
dont chacun « attend d’être dans l’opposition pour se préparer à revenir au
pouvoir ». Je vous jure que c’est vrai. Pour rester dans la chanson, après
Henri Salvador (« Zorro est arrivé… »), Jacques Dutronc (PS versus UMP,
vous n’y pensez pas ! « Et moi ! Et moi et moi …! »)
Trop occupé par ses affaires pédagogiques
dans les dernières décennies, Meirieu n’a jamais entendu parler de Bayrou et de
son MoDem. Il faudrait que quelqu’un se décide enfin à lui en parler !
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