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mardi 12 mars 2013

Les Pieds Nickelés du syndicalisme français. (Mon blog du 20 mars 2009)


Il ne vous a pas échappé que le syndicalisme français, comme la Sainte Trinité et les Pieds-Nickelés, tient en trois personnes.

 La CGT, la CFDT et FO s’incarnent, de nos jours, en Bernard Thibault, François Chérèque et Jean-Claude Mailly ; ça a toujours été comme ça, avec au bon vieux temps, Séguy, Maire et Bergeron, même si, à un moment, une certaine Nicole Notat s’est inconsidérément fourrée dans le trio, dont la masculinité est une composante essentielle et fondatrice. Vous ne voyez quand même pas les braves travailleurs de France représentés par une gonzesse, comme dirait Nanard !

Bref, la Trinité syndicale, comme les Pieds Nickelés d’autrefois, est par essence mâle. Sans vouloir donner des conseils à Monsieur FSU, qui voudrait bien jouer les quatrièmes dans la belote syndicale, il se fourvoie complètement avec ses cheveux longs cradingues. Nicole Notat l’avait bien compris, comme la Marie-Georges du PCF, en s’en tenat aux coupes courtes et délaissant les fanfreluches, l’une pour les tailleurs stricts, l’autre pour les modèles garçonnets des Galeries Lafayette.

Revenons à nos chers vieux Pieds Nickelés. La distribution des rôles de Filochard, Croquignol et Ribouldingue est délicate. Pour Ribouldingue, le barbu, pas de problème, c’est Chérèque tout craché. Pour les deux autres, casting. Les vraisemblables problèmes de vision de Mailly, qui est pourvu de lunettes, incitent à lui accorder le rôle de Filochard (le borgne), ce qui désigne irrémédialement le Secrétaire général de la CGT pour le rôle de Croquignol dont la coupe de cheveux originelle n’est pas dans le style page médiéval / beattle dont Thibault n'est jamais parvenu à se défaire, même l’âge avançant..

On peut se demander si au fond, des décennies durant(, les vedettes syndicales du passé n’avaient pas compris que l’unité syndicale, dont certains rêvaient, risquait de leur être fatale en empêchant qu’on les prenne au sérieux ? La crise a conduit à ce que, pour la première fois, nous avons pu voir, ensemble et côte à côte, Chérèque-Ribouldingue au milieu comme sur les images d’antan, nos trois Pieds-Nickelés syndicaux. Les perspectives sociales qui s’ouvrent nous donneront sans doute d’autres occasions de goûter ce spectacle rafraichissant.

J’entendais ce matin Chérèque chez Bourdin sur RMC. Non sans délectation, il y détaillait, avec gourmandise, les prochains spectacles publics dont nous seront régalés dans les mois qui viennent. On aurait dit le programme des Tournées Karsenty de la lutte des classes,. qui devrait s’achever en beauté dans l’apothéose unitaire du 1er mai.

Quoique je me moque parfois un peu de lui, j’aime bien au fond François Chérèque que j’ai parfois un peu tendance à appeller Jacques. Avec lunettes et barbe fournie, il a tout de l’instit’ de Cabu, ce qui n’est pas si éloigné de la réalité biographique du personnage. Peut-être chez lui une certaines forme de décontraction vient-elle de ce qu’il est né avec une cuiller d'or syndical dans la bouche, sans avoir, comme les deux autres, à gravir les marches mesquines d’une vraie carrière. Nous y reviendrons !

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