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samedi 9 mars 2013

Petites blagues présidentielles


Notre président, que ses amis, comme tous ceux qui l'ont approché, disent fort amateur de petites blagues et expert en la matière, n'aura pas longtemps contrarié cette pente naturelle qu'on peut juger peu compatible avec sa nouvelle fonction. Mais après tout, un président normal ne doit peut-être pas renoncer totalement aux petites blagues qu'il juge normales. Nous autres Français sommes, sur ce point, très coincés ; les présidents des Etats-Unis non seulement se livrent volontiers et souvent à de telles "blagues", mais tous ont même, toujours, une équipe de "gagmen" spécialisés chargés de leur les préparer à l'avance pour toutes les circonstances.

F. Hollande a commencé timidement avec la succession du pape, en disant que nous n'aurions pas de candidat ; il a continué, de façon moins drôle, à propos de son prédécesseur au salon de l'agriculture en répondant à la question d'une enfant sur la présence de Sarkozy qu'on ne le reverrait plus. Ce n'était pas terrible et, en outre, incertain ; il aurait pu, de façon plus drôle parmi les animaux exposés, lui indiquer, pour rire un peu, un taureau, un bouc ou un verrat.

Nous attendons désormais de sa part, vu sa réputation, quelques productions de meilleur aloi.

Peut-être en avons-nous déjà eu une, ce vendredi 8 mars 2013, avec l'annonce du rapatriement de 30 soldats français blessés au Mali. Dans mon post d'hier, j'avais d'emblée jugé cette nouvelle, fort inattendue, quelque peu plaisante ; elle m'avait même inspiré aussitôt une interprétation en forme de blague où je faisais part de mon espoir qu'en fait de blessures de guerre, il ne s'agissait, au pire, que de foulures et de coups de soleil.

Sans le savoir j'avais mis dans le mille! J'avais hélas raison et l' on nous a dit effectivement que ces grands blessés militaires, rapatriés d'urgence et à grands frais, étaient pour l'essentiel atteint de ce genre de blessure.

On aurait dû tout de même les informer en les envoyant en mission là-bas de la nature accidentée du terrain du Nord-Est du Mali, ce qui expose à des chutes (il aurait donc mieux valu y envoyer des chasseurs alpins que des parachutistes) et que c'était à la chasse aux terroristes sahéliens qu'ils étaient conviés et non des à celle d'alpestres bouquetins. Il leur fallait, par conséquent, songer à se prémunir aussi contre les ardeurs du soleil qui sont vives dans cette région ; là encore, contre les ardeurs solaires, le vaste béret de nos chasseurs alpins eût été préférable au modeste couvre-chef des paras !

J'aime à penser que c'est là une petite blague de notre président qui, par respect excessif, a été prise au sérieux dans le service de la propagande des armée ; on y a cru trouver un excellent moyen d'équilibrer par la mention de ces blessures de guerre (dont il aurait été sage de ne pas préciser la vraie nature) les lourdes pertes subies par le contingent tchadien qui commence à se sentir traité par les Français, pour reprendre ses propres termes, comme de la "chair à canon".

Je me demande si l'annonce présidentielle du début du retrait des troupes françaises pour le début du mois d'avril n'est pas aussi, de la part de François Hollande, l'esquisse d'une petite blague que la vieille tradition française du 1er avril rendra plus acceptable.

Si je puis, en la matière, me permettre une suggestion très  respectueuse à notre président, je lui suggérerais volontiers d'instaurer, au sein du contingent français actuellement au Mali, un tirage au sort pour désigner qui pourra bénéficier du retour en France le 1er avril 2013. Car, vous l'aurez noté, si on nous a annoncé que les troupes commenceraient à revenir ce 1er avril, il n'a été, à aucun moment précisé, combien de soldats seraient concernés par ce retour. Un seul suffirait donc à assurer que la promesse a été tenue.

Serais-je à la place de notre président que je me permettrais, en outre, de tripatouiller un peu le tirage au sort (il a souvent vu faire ça au PS, alors une fois de plus ou de moins...) de façon à ce que l'heureux élu soit un soldat de l'infanterie de marine c'est-à-dire « un marsouin »!

La tradition bien française du poisson d'avril en serait par là encore mieux respectée

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