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mardi 2 avril 2013

Armée française : deuxième section (suite et fin)


L'échange de commentaires de Marc et Expat supplée avantageusement ma défaillance imprévue du jour.

Je vous les livre donc car tout le monde n'a pas pu les voir.

A propos des avantages en nature de la deuxième section, Marc observe :

"Sans oublier les accès au mess des officiers, Madame ex accompagnant Monsieur ex.

J'ai fréquenté plusieurs fois le mess des officiers de Brest, à l'époque où je sévissais pour le compte de la Royale. Une majorité d'anciens parmi les dîneurs et le lieutenant de vaisseau qui me chapeautait m'avouait éviter de fréquenter ce lieu peuplé de vieilles gloires ...

Ce qui n'est pas le cas de l'armée de l'air où les officiers supérieurs sortent des écrans radars dès leur retraite.

J'ai le sentiment diffus que la deuxième section est une astuce "sociale" permettant de conserver un "certain" niveau de vie à nos gégènes et amiraux, le rappel d'officiers pouvant se faire par appel au cadre de réserve, à moins que je ne me trompe ?

2 avril 2013 14:24


Expat répond :

"L'accès aux mess!!!
Les mess ont fermé en rafale avec la professionnalisation, et dans ceux qui sont restés, sauf exception, le service est digne d'une cantine.
Par exemple, s'agissant de la Royale [la majuscule est de moi!], j'ai connu le mess de Lorient avant et après. Avant, on pouvait y manger à tous les repas ; ensuite, on pouvait juste y dormir et bénéficier d'un petit-déjeuner basique, avec les pots de confiture en plastique.

Il serait dommage de croire que les armées ont conservé certains attributs corrélés peut-être à une certaine ancienne position sociale des officiers, mais qui n'existait déjà plus quand j'étais en service, et qui, restons sérieux, n'avaient rien à voir avec les prestations offertes par certains CE.

S'agissant de la deuxième section, les informations que j'en ai, est que son aménagement est à l'étude pour qu'effectivement à partir d'un certain âge, les généraux soient placés d'office en position de retraite.

S'agissant des propos d'Usbek, deux choses:

D'abord une anecdote : il y a une bonne quinzaine d'années, comme quoi le problème d'affichage était déjà perçu, un chef d'état-major de l'armée de terre a pondu une directive interdisant aux généraux de deuxième section de porter leur uniforme lors des cérémonies militaires, justement à cause de l'effet "armée mexicaine". Ce qui au poste que j'occupais à l'époque m'a valu quelques avoinées de la part de quelques généraux dans cette position, en fait surtout ceux qui étaient passé "quart de place", comme on dit, pour désigner ceux qu'on nomme directement en deuxième section à partir du grade de colonel et qui donc n'ont jamais eu l'occasion de sortir leur képi orné de feuilles de chêne
La seconde est qu'il faut parfois se méfier de l'ADEFDROMIL. Pour cela il faut comprendre la genèse de la création de cette association. Elle est le fait d'un capitaine, vieux routier de la GRH dans les armées, et qui n'a pas pu bénéficier d'un réel avantage qui existait, à une époque, et qu'on appelait le "double jump", à savoir une nomination au grade supérieur au départ à la retraite et la retraite du grade encore supérieur. C'était une incitation généreuse au départ qui avait été détournée souvent par ceux qui pouvaient au moins initier son attribution. Donc n'ayant pu, pour une raison que j'ignore, en profiter le capitaine en question est parti à la retraite en état de rébellion avec les armées. Tout ça pour dire que les motivations de certains des membres de l'association sont un peu douteuses. En tout cas, ils ont réussi à faire supprimer le double jump, en tant qu'outil de gestion des personnels, en conseil d'Etat, faute d'avoir pu l'obtenir."

2 avril 2013 14:54

Brève réponse de Marc beau joueur :

"J'ai fréquenté les cantines de la Royale [majuscule de moi !] et celles de l'Air [encore de moi pour ne pas faire de jaloux] entre 1995 et 2000.
Si la situation a évolué compte tenu de la professionnalisation des armées, dont acte."

2 avril 2013 16:48

 

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