La famille Pseudo est issue d'un couple parfaitement
respectable et bourgeois, puisque le papa, Monsieur Tellenne
était normalien, agrégé, haut fonctionnaire du ministère de la culture et n'a sans
doute jamais songé adopter un pseudonyme, sauf éventuellement hellénique pour
publier sa poésie, puisqu'il a, un moment, dirigé l'Institut français
d'Athènes. En revanche, deux de ses fils se sont illustrés par leurs pseudonymes
puisqu'il s'agit d'une part de Basile de Koch et de l'autre
de Karl Zéro.
Le premier, Bruno, est non seulement porteur d'un
pseudonyme qui est un à-peu-près agressif (Basile de Koch)
mais il est lui-même également une sorte de paradoxe vivant et vibrionnant. Humoriste
professionnel volontiers déjanté, il a été non seulement très proche de l'UDF
(comme assistant parlementaire), mais il fut le "nègre" de Raymond Barre et de Simone
Weil puis surtout, pendant deux ans, de 1986 à 1988, la "plume" de Charles Pasqua,
alors ministre de l'intérieur. La Place Beauvau n'est pas précisément le
haut-lieu de l'irrévérence ! Il est un peu fâcheux pour lui, aujourd'hui, de
voir sa réputation de PPP (people parisien patenté) éclipsée par celle de sa
femme qui n'est autre qu'une autre porteuse de pseudonyme, en la circonstance,
la désormais inévitable Frigide Barjot.
Son cas mérite qu'on s'y arrête. Ce pseudonyme est
lui-même amusant ; ce drôle d'oiseau qu'est Frigide (elle se nomme, en fait,
Virginie Merle) a naturellement adopté ce pseudonyme par une sorte de
contrepèterie un peu bancale, à partir du nom de Brigitte Bardot qui elle, d'après
la rumeur publique, ne le fut pourtant en rien. Le merle originel, sans rester dans le règne
animal, a donc changé en Barjot le "Bardot", hésitant à risquer Bardote (je rappellerai du bardot qu'il est un
équidé hybride produit de l'accouplement d'un cheval et d'une ânesse – alors que
le mulet est l'hybride né d'un âne et d'une jument – et que si la femelle du
bardot - la bardote ? - peut avoir des chaleurs, elle est néanmoins stérile sans qu'on puisse se
prononcer avec précision sur sa frigidité).
Le problème est que, pour rester cette fois dans le règne
animal, le merle est en train de se changer en sinistre hibou, prophète de
malheur, voire en vautour charognard puisque Frigide nous prédit désormais
qu'après les manifs, nous aurons « du sang ».
Les événements politiques récents ont donc mis un peu
la pagaille dans la famille Pseudo puisque Basile de Koch
a défilé, bien loin de Frigide Barjot, son épouse,
en faveur du "mariage pour personne", tandis que Karl Zéro vient de demander
à sa belle-sœur Frigide de cesser de « riper
total », ce qui est, malgré tout, un clair désaveu de ses plus récents propos, même s'il signe sa lettre,
rendue publique, par une formule plus amicale : « Ton beauf qui te pardonne si t'arrêtes les frais ».
Je ne suis pas sûr que, vu sa bonne éducation dans
la grande bourgoisie lyonnaise,Virginie Merle alias Frigide Barjot pratique l'argot
comme son "beauf" Karl et peut
être n'avait-t-elle pas "percuté" elle-même auparavant qu'en argot actuel "barjot"
signifie « fou ».
Ne serait-elle pas saisie d'une brève folie ("
le melon:") vu la soudaine popularité qui l'a tirée de l'ombre et d'une
tentation d'exploitation politique (la droite n'a plus de patron et elle en ferait une excellente et fort plaisante !) puisque elle songerait,
dit-on, à créer un parti ?
Dernier mot et pour conclure sur cette étrange
famille, Wikipédia qui s'auto-recopie mentionne que Karl Zéro est marié avec sa
collaboratrice de toujours Daisy d'Errata 'encore un pseudo!) et précise que le nom de celle-ci est
Anne-Laure Tellenne, confondant sans doute les noms d'épouse et de jeune fille, perdu qu'il est
dans le maquis des pseudos. On peut le penser, faute de quoi Karl Zéro serait marié avec sa sœur et la
famille des Pseudo serait en outre celle des Atrides !
1 commentaire:
Pour éclairer, a posteriori, ce post lire la lettre ouverte de Basile de Koch à son frère Karl Zéro ! Marrant!
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