Je pense que le feuilleton Ben Laden ne fait que commencer et les partisans de la théorie du complot vont pouvoir, non sans raisons, s’en donner à coeur joie.
Commençons par le plus simple et le plus évident, car là encore nos journalistes nationaux sont toujours au-dessous de ce que l’on croit pouvoir attendre d’eux. A vrai dire, je devrais dire d’elle car, au journal de 13 heures de France2, ce lundi 2 mai, 2011 (« votre journal » comme elle ose dire), Elise Lucet, après ses quinze jours de vacances, était en forme. Soucieuse de nous montrer qu’elle est au courant des choses, elle nous a confié qu’Obama, avant de faire son annonce officielle aux Etats-Unis (à 23 heures 45, heure de Washington), il avait réveillé « en pleine nuit » le président du Pakistan pour lui annoncer la nouvelle. La pauvre femme ! Elle ne sait pas, hélas, qu’il y a dix heures et demie de décalage entre Washington et le Pakistan et qu’à ce moment là, il était, à la louche, dix heures du matin à Islamabad. Comment voulez-vous que ce pauvre pays s’en sorte avec un président qui ronfle encore au lit à une heure pareille ?
Mise en forme par cette liminaire sottise, elle a poursuivi en justifiant la hâte des Américains à « emmerrer » Ben Laden par le respect de l’usage islamique qui fait que les Musulmans doivent ensevelir très vite leurs morts (elle aurait pu prendre comme exemple de son propos les funérailles du fils et des petits enfants de Kadhafi, dont les obsèques avaient lieu ce jour même mais, comme je l’avais prédit, il n’en a même pas été question dans ce JT où, en revanche, on a longuement vu Galouzeau et son avocat dans leurs oeuvres !). Mathieu Guider, qui, ce jour, n’a guère quitté les écrans et les studios, n’a pas osé faire remarquer sa sottise à Madame Lucet, précisant à peine, et des plus discrètement, que l’Islam exige l’enterrement des morts. J’avoue ne pas savoir quelle était la règle à bord des boutres qui sillonnaient autrefois l’océan Indien.
Bref, je vous rassure, Elise a été, comme toujours à la hauteur !
Pour l’affaire elle-même, elle tourne, dès l’abord et de plus en plus, au ridicule pour ne pas dire à la farce. Entre le coup du cadavre jeté à la mer et celui de la photo truqué du cadavre d’Oussama, on se demande quel est le plus grotesque.
La photo du prétendu mort est, de toute évidence et selon tous les spécialistes, un montage (la pauvre Elise a dû en convenir et présenter des excuses, pour la photo mais rassurez-vous, pas pour le reste de ses sottises !). Comme cette photo a été proposée par la télévision pakistanaise, ces braves gens ne doivent pas être au courant des techniques les plus modernes et leur subterfuge a aussitôt été éventé. Un logiciel spécial, conçu à ces fins, prouve en effet que le cliché a été truqué, en particulier en empruntant la barbe et la partie inférieure du visage d'une photo plus ancienne de Ben Laden. On avait dit du Duc de Guise assassiné qu’il était encore plus grand mort que vivant ; Ben Laden lui est encore plus faux mort que vif. Le texan Bush voulait Ben Laden « dead or alive », il a les deux (et même un troisième) pour le même prix.
Quant à l’idée (aussi sotte que grenue comme on disait à l’école) de jeter Oussama à la mer, elle est totalement invraisemblable surtout au Pakistan et en outre en passant par l'Afghanistan! Pourquoi ne pas avoir fait appel à des spécialistes marseillais confirmés (ils sont disparus hélas à Chicago !) qui, avec un bon bain d’acide ou quelques mètres cubes de béton, vous auraient règlé ça sans problème ! J’en viens à me demander si, pour faire disparaître le corps (au cas où il y en aurait eu un), la CIA n’aurait pas fait appel à Xavier Dupont de Ligonnès. Cela expliquerait à la fois la disparition du premier et le caractère ridiculement artisanal de l’opération d’élimination du corps du second !
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1 commentaire:
vous inquiétez pas C dans l'air est en train de clarifier!!! j'ai zappé je vous laisse en conclure
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