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mardi 31 mai 2011

Déchets, pollution, écologie 2

Le problème est de toute évidence ailleurs et très en amont de toutes les affaires que j’ai évoquées dans mon précédent blog. C'est précisément la question que j'évoquais brièvement et en passant hier. Je m'étonne que nos écologistes patentés, si préoccupés du réchauffement climatique, du CO2 et du nucléaire (tous ces problèmes étant insolubles, du moins à court terme), ne dénoncent pas, plus généralement et plus sérieusement, cette frénésie mercantile et consumériste qui conduit à produire de plus en plus de produits de toute nature à durée de vie scientifiquement calculée pour être sans cesse plus courte.

On peut illustrer ce point de vue par un exemple simple et commode : le téléphone.
Il y a cinquante ans encore, le téléphone était une relative rareté, surtout en France où son installation, monopole de nos archaïques PTT, s’apparentait à la fois à la loterie nationale (le loto n’existait pas encore !) et au parcours du combattant, puisque le nombre limité de lignes faisait que seuls quelques pistonnés ou privilégiés pouvaient en bénéficier et avoir le privilège de pouvoir téléphoner.
Je ne veux pas m'attarder sur ce point qui est tout à fait trivial et que chacun connaît parfaitement.

Non seulement nous sommes passés, quelques décennies plus tard, par une phase où chaque foyer avait, chez soi, au minimum une ligne de téléphone et parfois deux. Sautons cette étape ; l'arrivée, un peu plus tardive encore, du téléphone portable ou mobile a fait qu'il n'y a pas désormais souvent deux mais parfois trois ou quatre téléphones par foyer. Les postes fixes de téléphone, aujourd’hui obsolètes, vont bientôt rejoindre les débris d'ordinateurs sur les plages de Somalie ou du Ghana. Passons là-dessus aussi.

Où en sommes-nous désormais ? Mis à part quelques olibrius dans mon genre qui ont le même téléphone portable depuis six ou sept ans, chacun met désormais un point d'honneur à disposer avant son voisin du tout nouveau modèle, sans qu'on sache trop ce que deviennent les milliards de téléphones ou d’objets du même acabit, que mettent au rebut de façon incessante toutes les téléphoniques Fashion Victimes du monde. Nous ne nous inquiétons pas trop toutefois, car il y a, dans le monde, une bonne centaine d'États, sans compter les îles, où nous pourrons continuer à nous débarrasser de nos ordures électroniques.

Cependant le cas de ces appareils est assez exemplaire car non seulement leur nombre augmente de façon exponentielle à une vitesse prodigieuse mais leur durée d’utilisation diminue sans cesse, au fur et à mesure que leur vogue va croissant. A quand le télémachin ou le e-truc jetables ? Horrible détail ! Il en est de même que dans le cas des nouvelles ampoules électriques si chères à nos écologistes (mais surtout à ceux qui les fabriquent et/ou qui les commercialisent) qu’on nous vend à prix d’or ! Certains des composants utilisés dans ces nouveaux objets sont des plus toxiques (cadmium, plomb, mercure) et, en outre, on ne sait comment s’en défaire, sauf à les envoyer dans le vaste Sud où ils contaminent tout, l’air, l’eau, le sol et bien sûr les habitants !

Pour en revenir aux téléphones, le pire de tout, dans l'infinie multiplication de ces engins, est que, dans les jeunes générations, l'acquisition du téléphone est non seulement généralisée et paraît indispensable, mais elle se fait de plus en plus tôt ; il a déjà envahi nos collèges et il est certain qu'il est désormais déjà entré dans nos écoles primaires.

Des gamins de dix ans s'entre-tuent volontiers désormais pour la possession d'un portable ; je connais mal la question, mais je pense que, dans le domaine téléphonique, doit régner aussi la fureur tyrannique des « marques ». Un gamin de CM1 doit donc être rouge de confusion, voire au bord du suicide ou du meurtre, selon son tempérament, s'il découvre que son voisin de pupitre à un iPod-nano ou un ipad3, alors que son propre appareil date déjà de trois mois. Heureusement, à défaut du recours à une assistance psychologique d’urgence, il reste à ce cher bambin la solution de plus en plus courante, celle d’attendre la sortie de l’école pour planter un couteau dans le ventre de l’heureux possesseur de la dernière version de l’e-machin afin de s'emparer de son appareil ou de venir en classe le lendemain avec une batte de base-ball pour lui fracasser le crâne en prenant toutefois bien soin de ne pas abîmer le précieux objet convoité. Nous n'en sommes plus, hélas, à l’époque de « T’ar ta gueule à la récré… » comme chantait Alain Souchon dans « J’ai dix ans »!

Je ne veux pas tomber dans le délire qui consisterait à exposer plus longuement le problème et à tenter d’en esquisser des solutions, même si j’en vois quelques-unes, pas suffisantes sans doute mais, en tout cas, indispensables. Nous avons pour ça des spécialistes reconnus, de Dany (le rouge-vert), à Nicolas (qui apparaît trop tôt comme un bras-cassé !), sans compter Eva-la-blonde, le Père Noël de Bègles(frappé par l’amnésie et qui ne se souvient plus du temps où il faisait des ménages dans la pub pour le nucléaire), et les autres ... Je voudrais simplement leur signaler l'existence du problème qui me paraît extrêmement loin de leurs préoccupations, même si je ne suis pas assez insolent pour déclarer que leur seul vrai souci est de savoir qui portera la casaque et les couleurs de l’écurie Europe-Ecologie-Les Verts lors du prochain steeple-chase présidentiel.

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