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vendredi 31 mai 2013

Affaire Tapie : de l'utilité des vieux.

On raconte que François Mitterrand, homme précautionneux s'il en fut, disait volontiers qu'il avait deux avocats, Robert Badinter pour le droit et Roland Dumas pour le tordu. Je lui aurait volontiers d'ajouter un principe général, sans avoir par ailleurs moi-même deux avocats, qui est le suivant : il est indispensable, dans toute affaire qui risque de mal tourner, d'inclure, dans une position assez forte, un vieillard.

Pour être plus clair, prenons un cas concret actuel

Dans l'affaire de l'arbitrage qui a amené chez Bernard Tapie ces 403 millions d'euros qu'il a déjà quasi dépensés dès qu'on parle de les lui reprendre, il est infiniment probable que, si les choses ont une suite, il faudra trouver un coupable
De toute évidence, ce ne peut-être Monsieur Bernard Tapie, la victime dont tout, et surtout lui-même à l'entendre, indique qu'il est blanc comme neige et innocent comme l'agneau qui vient de naître ; ni Monsieur Sarkozy, qui avait fait changer de bord politique, l'homme de gauche (MRG ou assimilé) et l'ancien ministre de Mitterrand, par le seul charme de son verbe au cours de leurs nombreux entretiens ; ni Monsieur Guéant, qui il a tout l'air de ne rire que quand il se brûle et ne semble pas être homme à fraterniser avec Nanar qui aime à plaisanter ; ni Madame Lagarde qui, en dépit de ses curieux mari et beau-frère, n'est qu'une innocente colombe, abusée par une "bande organisée" d'escrocs et que protège surtout son statut de directrice générale du FMI (si l'on était obligé de virer successivement les deux directeurs français du FMI, notre drapeau en sera à jamais terni)

"Ces chose là sont rudes" comme disait le poète !

En outre, tous ces gens-là sont assez jeunes et paraissent tous en excellente santé. Reste donc comme responsable potentiel le trio des arbitres.

Du même auteur "L'espoir changea de camp. Le combat changea d'âme"

Pour le coup, tous sont octogénaires (85 ans de moyenne d'âge, le doyen étant P. Estoup) et quelque peu égrotants (d'où l'absence initiale de ce dernier devant le juge). Tous ces arbitres sont en effet des retraités de diverses fonctions, dont le grand âge est censé tenir lieu de sagesse et le carnet d'adresses, même un peu périmé, le modus operandi. Si l'on sait que, dans l'affaire en cause, ces trois arbitres (mieux payés et moins exposés qu'au football) se sont partagés, en parts égales, un million d'euros pour un travail modeste et surtout discutable, on comprend facilement que les candidats ne manquent pas.

L'avantage des arbitres pour le moins octogénaires, est, en la circonstance, qu'en cas de problème, on peut espérer que, dans des délais raisonnable (notre justice est si lente), au moins l'un des trois passe l'arme à gauche, ce qui dans un concours de métaphores, permettra de lui faire porter le chapeau et d'éteindre l'action de la justice.

Pour en revenir à François Mitterrand avec lequel j'ai commencé mon propos, expert en la matière, il avait su s'entourer de collaborateurs qui avaient le bon goût, dans les difficultés, soit de sauter d'eux-mêmes le pas (même si on les y aidait un peu) comme ce bon Monsieur de Grossouvre qui se fait, sans faire le moindre bruit, sauter la cervelle au 11,43 ou, cas plus clair encore, de mourir opportunément comme ce brave Roger-Patrice Pelat, ami intime du Président et si généreux créancier de P. Bérégovoy. Compromis dans l'affaire Pechiney-Triangle (avec un achat officiel de 10.000 actions en France et de 20.000 en Suisse, en douce et on ne sait trop pour qui...), il est inculpé de délit d'initié le 16 février 1989, mais a l'esprit de mourir d'une crise cardiaque quelques jours plus tard, le 7 mars, sans avoir à s'expliquer davantage sur quoi que ce soit !

J'ai été fort intéressé par les commentaires de SCHOUM1 à mon post d'hier et, faute de pouvoir lui en demander la permission, j'en reproduis ci-dessous une partie car j'avais déjà écrit mon texte du jour :
"Toujours avis perso,
 Je trouve que dans toute ces affaires politico financière, il y a toujours des hommes, qui soit se suicident, ou meurt de crise cardiaque, ou autres 
Depuis 3 mois que sortent toutes les affaires, financement politique, train de vie de l’Etat, certaines vente du patrimoine français,(Chantilly et j’en passe, Bettencourt et campagne électorale de Sarkozy et son financement, KARACHI etc. et j’en passe, la crise cardiaque de Philippe Seguin président de la Cour des comptes arrivait à point.
Premier président de la Cour des comptes de 2004 à sa mort, le  7 janvier 2010Philippe Séguin, grâce à sa notoriété, a redonné de la visibilité à cette institution, en intensifiant le nombre de rapports et en lançant une importante réforme des juridictions financières." SCHOUM1

J'ai moi-même, à l'époque, écrit (je le chercherai) un blog sur l'ASSASSINAT (si opportun) de Philippe Seguin!

Donc à plus tard.

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